Errances

30 décembre 2022

La pochette bleue

Filed under: - Louise — Louise @ 14:20

Il y a chez moi une pochette bleue.
Ce qu’elle renferme n’est pas très rose.
Des tresses dans les cheveux,
détresse dans les yeux,
je l’ouvre morose.

Ancienne endosymbiose.
Me sautent aux yeux,
des sourires heureux.
Récente overdose.

Narcose cardiaque,
je suis insomniaque.

Mon cerveau est un cloaque,
tombeau d’immondices,
mes joues couvertes de cicatrices,
j’essuie les claques.

Il y a chez moi une pochette bleue.
Ce qu’elle renferme n’est pas très rose.
Des tresses dans les cheveux,
détresse dans les yeux,
je suis remplie d’ecchymoses.

29 décembre 2022

L’écir

Filed under: - Siri — Siri @ 21:25

Les vieux sont à la table qui est collée à la fenêtre

Sur une partie d’échecs bien entamée il y a le timer électronique à côté.

Le joueur de droite s’est retiré en arrière sur sa chaise, il a l’air satisfait de son coup pendant que le front de son adversaire se plisse de plus en plus

Sur les chaises d’à côté deux autres hommes regardent la partie avec une pointe de jalousie

Les galeries Lafayettes c’est dépassé

Ma vitrine de Noël c’est eux, et la scène qui se joue derrière une vitre que je ne franchirais jamais

Is it so wrong of me to hope (s)he breaks your heart?

Filed under: - Louise — Louise @ 20:51
Ma voisine reçoit des fleurs, tandis que j'observe l'autel dans un recoin de ma cuisine. Les restes d'un "nous", passé sous silence. 
Souvenirs brûlants de douceur et de violence, dans mon coeur à vif.

28 décembre 2022

every thought i had, put it in box

Filed under: - claude — claude @ 17:18

quelques jours avant 2023

Filed under: - marion — Marion @ 15:17

Par le trou de la serrure
Et par le velux entrouvert
La fiction se déploie dans les interstices
Ce que je ne vois pas c’est toujours ce que j’aime le mieux

27 décembre 2022

See now, I don’t wanna see an error

Filed under: - claude — claude @ 21:09

On ne voit que ce que l’on veut voir.

Adidas Samba

Filed under: - Louise — Louise @ 16:28

A mes yeux,
Ce ne sont plus des chaussures;
Ce sont tes chaussures.

16.12.2022

Filed under: - Louise — Louise @ 16:12

Aujourd’hui je repasse la frontière pour la première fois depuis 3 ans. L’Allemagne, c’est mes meilleurs souvenirs de jeunesse. Puis je me souviens que le soir de l’Appel, tu étais en Allemagne. Nos visions de ce pays doivent être diamétralement opposées, je suppose…

FINNEAS

Filed under: - Louise — Louise @ 16:09

Congratulations, you’ve been pretending to be human so well

I gutted that bitch from the inside out

Filed under: - Louise — Louise @ 15:59

Ecrire, écrire, écrire et encore écrire. Ecrire sur toi.

Je m’en veux car tu ne le mérites pas.
Je m’en veux d’avoir encore besoin d’en parler.
Je m’en veux d’attendre que ce soit toi qui recolle les morceaux que tu as brisés pendant un an et demi.

Je me sens ridicule de vouloir en faire en projet.
Je me sens ridicule de ne pas savoir comment passer à autre chose.
Je me sens ridicule car je me bloque toute seule.

Je me fait du mal car j’ai besoin d’exorciser ce qui s’est passé.
Je me fait du mal à prétendre.
Je me fait du mal et je mets mon année en danger (encore une fois).

A cause de toi. Et surtout à cause de moi.

Misophone

Filed under: - Louise — Louise @ 15:34

Il y a un truc qui m’énerve chez les gens qui dorment. Leurs bruits buccaux. Leur respiration. Leurs positions désarticulées.

Ou tout simplement le fait que je suis encore réveillée à les observer.

 

 

(Je dédicace ce texte à B. Tu devrais être heureux d’avoir survécu à cette nuit. Tes ronflements m’ont très clairement donné des envies sérieuses de meurtre.)

Gabriel

Filed under: - carnage — odilon @ 14:02

dans la ville de mon ancien collège, j’ai croisé un gars dont la tête m’était familière

je suis sûre de le connaitre
sûre d’avoir été dans sa classe
en sixième
peut-être en quatrième aussi

c’est un adulte et pourtant je sais que c’est lui
quelque chose dans le regard et la démarche
il ne me reconnaît pas
comment le pourrait-il
j’ai l’impression d’être indétectable

pourtant si son prénom me vient si rapidement, qu’est-ce qui me différencie de lui ?
qu’est-ce qui reste de celle que j’étais à 10 ans ?
est-ce que ça se voit
dans mon regard
dans ma démarche ?

je ne sais pas s’il perçoit quelque chose
ou s’il n’en a rien à faire
toujours aussi cynique
qu’en deux-mille douze

L’horizon s’étant en délimitant d’une ligne la dualité entre la réalité et son reflet

Filed under: - Louna — Louna @ 01:46

26 décembre 2022

got me out here choosing violence

Filed under: - claude — claude @ 21:37

23 décembre

Filed under: - marion — Marion @ 13:22

Le ciel passe du blanc au gris, du gris au bleu, du bleu au noir. Mon corps a du mal à retrouver ses forces et les jours passent comme un nuage de coton. Je m’éveille, je m’endors, le diable appuie sur mon crâne et m’empêche de bouger ; j’ai tout le temps du monde – je pense à mes amours, et je pense à Venise.

25 décembre 2022

i’m out the loop

Filed under: - claude — claude @ 11:10

Mon ratio eau-café est complètement cassé
Les tasses ici sont gigantesques.

24 décembre 2022

panique pas respire c’est que bigflo et oli

Filed under: - claude — claude @ 23:30

C’est drôle cet espèce de stress, qui se transforme en excitation, celui où j’ai chaud aux joues. Je finis toujours par faire des blagues.

 

Filed under: - evan — evan @ 20:09

jour 68 : il me rapportera une bille de verre

Filed under: - latige111 — latige111 @ 19:54

Ça fait quatre nuits que je dors mal j’angoisse ça veut pas s’arrêter là haut j’ai lu sur internet que j’étais peut être en burn-out et je me suis dit que c’était quand même un peu jeune 21 ans pour faire un burn-out.

jour 67 : elle n’eut aucun rêve de lune

Filed under: - latige111 — latige111 @ 19:52

Ici on ne parle pas, regardez les avec leurs traumatismes enfouis. Ici on fait preuve de discrétion, on ne veut pas être l’intrus dans l’intime. Pendant que mes poumons crasseux sifflent et se vident ça m’apprendra à fumer comme un pompier je fais que de pleurer alors que c’est noël et elle me dit que faut pas pleurer parce que yen a qui sont plus malheureux que moi alors qu’elle pourrait me demander ce qui se passe dans cette tête fiévreuse à quasi 39 degrés. Ici on ne parle pas et souvent j’ai l’impression de pas les connaître finalement ces deux enfants géants que je côtoie depuis si longtemps. Ça me rend trop triste bref je pleure encore joyeux noël.

jour 66 : mourra ces pauvre gens

Filed under: - latige111 — latige111 @ 19:39

Regardez les, noyés dans le sombre, l’air renfrogné sur le canapé, les bras croisés. Regardez la qui accroche les boules dans le sapin, la lumière est triste alors elle allume des bougies mais ça change pas grand chose. Le sapin c’est toujours le même il a perdu la moitié de ses aiguilles et il paraît tout petit maintenant. Ya quelques décos qui rappellent des bons souvenirs, elles semblent venir d’un temps où Noël c’était pas capitaliste : certaines boules sont en bois peint un peu élimé par le temps. On dirait des vrais objets rituels d’une vraie fête, qu’on fait pas par habitude. Regardez les en même temps iels sont heureuxses de se retrouver, malgré le carrelage tout froid par terre.

 

Filed under: - carnage — odilon @ 17:49

il y a la bande originale des demoiselles de Rochefort dans la CDthèque de mes parents

je la mets, comme si j’avais besoin de la jouer pour en connaitre les paroles

– tu rentres déjeuner ?

– oui, mais pas avant une heure !

 

La chaussette rose à paillette

Filed under: - Louna — Louna @ 00:49

Elle gambadait avec ses petites pattes sur le plancher. Je la regarde, puis mon esprit passe à autre chose, je mets mon ordi à charger et finit par éteindre la lumière. Les yeux fermés, je commence à somnoler puis je repense à elle. Elle et sa carapace marron verte, elle et ses petites pattes. J’ouvre les yeux. Je rallume la lumière, elle est sur le fil du chargeur de mon ordinateur posé sur la table de nuit. Prise de fatigue je replonge dans des rêves. Et je me souviens d’elle, et de son petit corps. Je rallume la lumière, elle est là, toute proche, sur le bord du lit à côté de ma tête. Je garde mon sang froid, et je réfléchis. Je pense alors à ma chaussette salle de la veille de l’autre côté du lit, je la saisis, puis sans être sûr de ce que je fais et de pourquoi je le fais, avec cette chaussette rose à paillette, je donne un petit coup à la punaise à côté de ma tête. Elle retombe sur le plancher. Nous avons ensuite continué notre nuit chacune de notre côté.

Les fêtes

Filed under: ramblings — Louna @ 00:34

Lasagne

tartiflette

vin rouge

rosé

glace

bière

salade

baby foot

jungle speed

Dodo

23 décembre 2022

Filed under: - evan — evan @ 18:52

le cheval s’appelle philippe

Filed under: - claude — claude @ 13:56

Maladresse chronique et la conviction que tout peut tenir en équilibre sur un tout petit bord.

jardin pas fun

Filed under: - evan — evan @ 13:24

J’aime bien la terrasse de mes parents. Les carreaux de carrelages ont tous été mis dans le même sens.

Si mon père arrêtait de toujours tondre la pelouse, peut-être un jour je verrais cette fleur.

22 décembre 2022

Filed under: - carnage — odilon @ 21:23

il se déclare vieux con

pour nous faire réagir

mais comme c’est un vieux con

on a rien à redire

 

quand il parle, on se tait,

mais lui coupe nos paroles

balbutie et étaye

garde le monopole

 

il a dû être grand dans une vie antérieure

pas celle-ci

et plus il rapetisse et nous fait des frayeurs

plus il nuit

so many tears i’ve cried

Filed under: - claude — claude @ 13:44

Cette année j’ai deux marrons et, par hasard, je n’offre que des tomes 2.
Je me demande ce que ça veut dire.

21 décembre 2022

rambling

Filed under: - Murphy — Murphy @ 18:04

je prends des vacances qui me font un bien fou, je ne vous oublie pas, on se retrouve dans dix jours

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