but outside i keep it quiet
En hiver tout le monde a des rayures au bout des mains.
elle est douce comme une tarte au citron après une rude journée
sa résilience est une montagne
elle perd un peu ses yeux
et ses oreilles
se rend compte que sa tête va suivre
je lui ai dit : « tu as de belles mains »
elle a répondu : « oh, c’est gentil, mais je ne trouve pas, elles sont vieilles.
– oui, justement »
On dirait de la terre. Elle est comme lacérée. Ça ressemble à une danse. A une danse de bineuse.
J’aimerai bien écrire comme Francis Ponge quand il dit « tenir dans ses bras une porte ».
Les Alebrije sont des animaux hybrides/fantastiques représentés par des petites sculptures colorées, on les trouvent au Mexique et précisément à Oaxaca.
Photos à rajouter:
* photos Panthéon (pendule avec citation de Nietzsche) et citation dans le vitrines avec fleurs
* photos détail pont des Arts
aujourd’hui j’ai commencé comme un roman
Daniel Pennac y dit : « c’est ainsi… on croit rentrer chez soi, et c’est en soi que l’on rentre »
et c’est tout à fait ça
si simple que ça semble bête :
on croit rentrer chez soi,
et c’est en soi que l’on rentre
J’entends des hurlement au loin. Et puis finalement c’est peut être le vent. Ou même un véhicule qui démarre . Et puis maintenant c’est des petards. Ah non c’est un train dont les roues passent sur les rails
Le hurlement s’intensifie, devient plus aiguë
Des voix s’y rajoutent. Non c’est vraiment le vent je pense
En même temps je sais qu’il y a une fête foraine, c’est peut-être ça
Mais elle est si loin, c’est pas possible.
C’est des hennissements ou une voix dans un mégaphone ?
Les tintements d’une ambulance ?
Non tout ça c’est dans ma tête, c’est ce silence assourdissant qui lui fait inventer du drame
Le temps vole comme les mouches des après-midi
L’été, les dimanches, les après-midi blanches et les longs soirs d’hiver où plus rien ne frémit
Pas les feuilles pas le vent pas même les corps figés
Seulement dans l’air la trace des expirations
Et la fin d’un amour
je me demande quel est la frontière,
le point de non retour,
ou ma mère a engueulé pour la première fois son propre père
comme elle nous grondait
avant
si on avait écrit sur le mur
ou si on n’avait pas fini nos légumes
je me demande ce que ça lui fait
Je suis tout bouffi de l’extérieur
Mes coutures se sont retournées
Elles rosissent à l’air libre
Carl Sagan dit que le seul langage universel c’est la science. On dit d’un univers ayant une densité supérieure à la densité critique qu’il est fermé. Il est amené à s’effondrer dans le futur.
je vais voir mes parents, et pour économiser le bus est l’option la moins chère
sauf que là, on est le 18 décembre, tout le monde tousse dans ma rangée, et j’ai l’impression d’être dans un convoi de grippe aviaire ou une autre maladie affreuse
la fille a côté de moi s’est même créé une cabane d’écharpe pour vivre pleinement sa maladie dans son coin
j’ai peur
Il fait tellement froid que mes doigts ne contrôlent plus ce que je fais,
La photo s’est prise toute seule en coup de vent glacial proche de la station.
Ce soir on fête Noël avec mes copain·es et j’ai hâte de la tendresse.
Quelque part en dessous de mes seins
Il y a un grand lac
J’aimerai y glisser ma main
Le thé se boit dans une tasse lisse mais le café se boit avec une anse
L’hiver épaissit la fumée parfumée du café dans sa tasse
La bougie allumée après le ménage oscille doucement au son du saxophone
Prenons le temps d’oublier
De ralentir les battements du monde
Ressentir la peau de nos joues
Et les choses sous nos doigts, les choses posées, plantées dans le monde
Atmosphères individuelles
Aujourd’hui serait différent si la tasse était bleue
Ou la nappe blanche
La prochaine fois je peindrai directement sur châssis.
Mais la prochaine fois je ne pourrai admirer la même image au verso de la toile…
J’ai pas réussi à dormir.
Parce qu’il se passait trop de trucs dans ma tête.
Parce que je vais prendre un train aujourd’hui.
Parce que je suis pas prête.
Et parce que je t’ai revu.
Je pensais que ça allait mieux mais bon comme d’hab ça me revient dans les dents et ça m’empêche de dormir. J’ai vu toutes les heures passer. Une crise d’angoisse à chacune. Et à chaque fois t’étais là, dans ma tête.
Je t’ai revu souvent dans la journée. J’ai vu les regards furtifs. J’ai vu la haine.
Le soir on est allés à la fête foraine. J’adore ça, les fêtes foraines. Ca me rend heureuse tout de suite: les lumières, l’ambiance, les rires de ceux qui se moquent des cris de ceux sur les manèges. Je redeviens une gosse.
La dernière fois que j’y suis allée c’était avec toi. De base, on devais y aller avec les autres du groupe d’amis. Mais tu as fait un caprice, « car tu n’aimes pas le groupe » (Tu étais pourtant bien content qu’ils soient là après la rupture). Tu ne m’avais pas laissé le choix: c’est moi ou eux. Alors j’ai mis ma joie de côté et j’ai raté des tas de souvenirs avec les gens qui me sont aussi chers. Parce que c’était plus simple. Parce que tu m’avais reproché qu’on ne passait plus de temps ensemble (alors qu’on vivait ensemble et que la semaine d’après tu allais venir passer Noël chez mes grands-parents). Parce que si j’y étais allée, tu aurais boudé dans le lit et à mon retour j’aurais dû faire face à ton silence, j’aurais dû me mettre à genoux devant toi, te supplier de croire en mon amour pour toi et m’excuser de quelque chose pour laquelle je n’avais commis aucune faute. Peut-être que tu aurais suivi, mais tu aurais fait la gueule et tu m’aurais accusée d’avoir été égoïste, de t’avoir forcé au dépens de tes sentiments. Je me souviens que j’en avais même parlé à ma psy.
A la place on était allés au cinéma voir un film que tu voulais absolument voir et que j’ai trouvé vraiment pas terrible (désolé les fans de Dunes). A l’approche du Gaumont, j’avais aperçu C. et M.. J’avais couru, trop contente de les croiser et de pouvoir goûter un aperçu de la fête foraine. Tu m’avais tirée par le bras pour me retenir. Quand j’ai voulu les suivre brièvement pour dire coucou au reste du groupe, tu t’es énervé. Alors j’ai battu en retraite. Parce que c’était plus simple.
Hier soir j’ai voulu effacer cette dernière impression. Quelques bonnes âmes m’ont suivies et on a fait 1 attraction. J’ai perdu mes dix doigts à cause du froid mais j’étais heureuse. Puis on a rejoins les autres au bar. Et tu étais là. Quand je souriais je ressentais ta haine de l’autre côté de la table. J’ai voulu faire bonne figure alors j’ai fait comme si de rien. Mais je suis partie tôt, je me suis servie de mon excuse du train. Parce que c’était plus simple.
Cette nuit j’étais en colère. Contre toi, contre moi, contre la situation, contre notre immaturité. Alors j’écris, parce que j’aimerais retourner dormir un peu.
L’embrasser avec mes lèvres toutes sèches et lui ses lèvres toutes froides
En juin je n’aurais plus de seins
J’ai un peu l’impression que c’est le happy ending de ma vie
Arrêt sur image puis générique de fin
Vers toulouse, un chien était suivi par des petits chatons sous des bonnets
Les cadeaux ne disparaissent pas
Ils ne s’éteignent pas à l’instant où on les donne
Les cadeaux sont des échanges
Les cadeaux c’est comme manger c’est partager
C’est drôle que ça me fasse quelque chose dans le ventre en plus
Comme si je laissais un peu de moi dedans.
Demain n’a jamais paru aussi important mais pourtant ce sont les feux d’artifice qui m’empêchent de dormir.
Et mes voisines qui discutent dans le couloir :
« Demain je vais à Paris meuf je vais kiffer ma vie ça va envoyer ça va kiffer »
J’espère que moi aussi je vais kiffer demain.
je me suis réveillée à Rennes et je comprends toujours pas trop comment
claude est parti travailler et j’ai l’impression d’être une femme au foyer
Souvent mon corps s’échappe de ma tête et je deviens un humanoïde. Je fais ce que je fais sans y penser, sans en avoir vraiment envie ou vraiment pas envie. J’ai pas l’énergie de le faire mais jsais pas ce que je pourrais faire d’autre. En même temps ça va parce que l’ombre n’est plus accrochée aux poils sur ma nuque et en même temps ça devient blême, mes murs sont délavés. C’est quoi, moi, quand je suis comme ça ?
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