eaustagnante voudrait voir la mer alors on roule jusqu’à l’embarquadère. Ce n’est vraiment pas le plus beau coin ici le silence a posé un filtre gris et l’horizon est enfermé dans les containers rouges beiges et bleus. Le sol gondole sous nos pieds il est par endroit rempli d’eau et nous on saute dans ces baïnes en béton. le sel grignote mon jean dessine une fine vague blanche et je rêve que je nous aperçois là haut juchée sur les blokaus géants parées de nos drapeaux imprimés pour le grand voyage. Sur l’un d’eux il est écrit ocean calling -le nom de l’entreprise, je le fredonne dans une chanson. je penche mon regard vers la droite là où la mer finit dans la gueule béante d’un tunnel sans fond : c’est la caverne du sous-marin torpilleur. dans un mois : **london baby**, on dormira nous aussi sous les abysses noires
Je suis tellement impatiente je supporte pas d’autres pâtes que les coquillettes 3 minutes, les chupa-chups je croque dedans au bout d’1 minute même pas, les beaux garçons je leur saute dessus en 10 , les jolies filles je les épouse dans ma tête jour 2. Tout doit aller vite vite vite autour de moi alors que je suis si lente …
C’est peut-être comme les hommes avec leurs grosses Mercedes là : je compense.
Tic-toc, j’attends qu’il arrive, tic-toc j’ai fais les calculs : j’ai passé plus de temps à attendre qu’à être avec eux. Et si on essayait de faire la liste des différents types d’attente ?
- l’attente d’un résultat de test de grossesse
- l’attente d’un ami d’Internet qu’on rencontre pour la première fois
- l’attente qu’elles finissent de se préparer pour aller à la soirée ( les regarder se maquiller et rigoler )
- l’attente que l’aiguille de l’horloge arrive sur deux chiffre avant l’heure du RDV pour partir, même si on sait qu’il nous en faudrait juste un pour être à l’heure
- l’attente de quelque qui vient de nous prévenir de son retard qu’on avait déjà prévu
- l’attente du message
- l’attente des amis qui montent l’escalier pendant que tu restes à la porte ouverte, tu allumes la lumière du 2ème étage parce que tu les aimes
- l’attente dans le trajet de train fait 100 fois pour aller le voir
- l’attente de la rupture
Wah ok profonde ta question. Comment je me perds?
Ben quand j’ai besoin de vagues moi, c’est que j’ai envie de surfer, après de tempête bof quoi. Relou hein.
La flemme d’être porté disparu. Donc justement j’essaie de pas me perdre quand je vais surfer.. Et j’évite les jours de tempête. Ou soit j’y vais une semaine après. Là y’a de belles vagues. Bref.
Après le 2e sens qui me vient à l’esprit dans ta question c’est quand t’en as marre de quelque chose et que t’as envie de te défouler, comment en gros je fais en sorte de ne plus y penser, comment je me perds dans cet échappatoire?
Je fais quelque chose qui me plaît, qui demande un effort physique ou je pose mon cerveau et je me perds dans les réels instagram.
Peut-être parce que l’apparence est souvent trompeuse..
T’es peut-être rencontré que des beaux connards.
Tu te dis peut-être qu’ils sont trop beaux pour être vrais, mais il suffit juste de bien les connaître, de là tu pourras les embellir de l’intérieur.
Après c’est juste qu’ils te donnent sûrement le seum..
I feel a bit clearer now. Everything’s been out of order. Time, I mean.
I thought for so long that time was like a line, that our moments were laid out like dominoes, and that they fell, one into another. And on it went, just days tipping, one into the next, into the next, in a long line between the beginning…and the end.
But I was wrong. It’s not like that at all. Our moments fall around us like rain. Or… like snow… or confetti.
-The haunting of Hill House
(O.O) (°◡°) ⸜(*ˊᗜˋ*)⸝
t’es un enfant ou un adulte ?
(O_O;)
…
Jamais une once de tristesse dans son attitude, son sourire est rarement faux. Il a grandit comme ça. Aucune honte du sensible, c’est comme plus fort que lui.
Ce matin, ça coule tout seul à l’atelier. Il ne peut rien retenir. Tout lâcher la tête dans ses bras croisés. Geste de silence forgé à la cantine de primaire. Les aider à la fermer après chaque repas sous peine de ne pas avoir de récrés. (🖕)
Ca coule sans qu’il ne soit plus maître de rien. Il compresse son visage congestionné pour qu’aucune nouvelle brume ne vienne troubler sa journée. De l’eau froide. Se baigner dans l’évier. Dans les toilettes, elle lave ses outils. Il n’a pas honte, ne tente pas de l’éviter. Il n’est pas fier non plus, ne cherche pas l’échange. Il fait ce dont il a besoin. Mouiller cette façade souriante, l’essuyer au PQ. Seul le contour de ses yeux reste rougis par le frottement. Un regard dans sa direction, elle lui demande: « Tu t’es fait mal aux yeux ? » Il répond « Oui » tout en s’en allant. Il fait ce dont il a besoin. Il a eu besoin de mentir.
— cajarc, le lot, occitanie
— massif du garlaban, aubagne, bouches-du-rhône, provence-alpes-côte d’azur
Glossary of feelings~~~ by Jorge Palacios
sur le site internet Reading Machines
https://tdingsun.github.io/reading-machines/
une fois l’écoute et la lecture finie, quand on ferme la fenêtre de navigation on pourrait presque entendre des grillons.
en ce moment je m’intéresse à la mise en page de poésie, à la manière de donner un autre sens ou d’appuyer celui déjà présent dans un poème. les mots les mots les mots.
X refuse par principe de mettre de l’argent dans les choses qu’iel considère comme futiles : les vêtements, les bijoux, les RDV chez le coiffeur, et globalement tout ce qui gravite autour du monde de l’apparence. Pour X, l’argent ça se met de côté ou ça se dépense -de manière résonnée- si un besoin réel se présente. Mais admettons le, X n’est pas immunisé.e non plus contre cette obsession de l’apparence, ce discours du paraître. Surtout qu’X habite dans une grande ville, où l’ on a vite fait d’être catégorisé.e par ses voisins et se collègues comme lea plouc de service.
Ce n’est pas parce que X achète systématiquement le shampoing le moins cher situé tout en bas du rayon, sans regard pour sa composition ni pour le type de cheveux auquel il est sensé rendre service; ni parce que X met toujours les mêmes vêtements qu’iel avait reçu en cadeau 15 ans auparavant, lorsque sa mère était encore en vie, qu’iel ne sait pas pour autant se montrer coquet.te.
L’année précédent sa dernière embauche, chez V€&, X avait trouvé entre deux sièges de bus, qu’il prenait pour aller à une retrouvaille entre frères et sœurs dans un bar chic du marais qui l’épuisait d’avance, coincé parmis les miettes de pain moisies et les cheveux, une fine montre Cartier, dont on pouvait encore voir briller le cadran, malgré la crasse et la poussière.
En arrivant au bar, X avait été reçu.e avec un tonnerre d’exclamations et de commentaires plus exagérés les uns que les autres, quant à la beauté et la préciosité du petit objet encore encrassé, qu’iel dévoilait au creux de sa main
Depuis, il n’était pas passé un jour sans qu’X ne sorte avec sa montre, fièrement présentée à son poig net
J’ai tellement prié pour une vie douce comme ça, pour un bonheur aussi pur sans encombres. Je me chuchotais des promesses dans des moments de grande douleur, qu’un jour ça aurait valu le coup d’avoir continué, sur le moment j’y croyais pas mais merci christ ça s’est réalisé.
J’ai des joies d’enfant, je marche dans l’herbe mouillée, je ralentis quand il pleut pour laisser le temps aux gouttes de glisser vers ma bouche, je sers mon pain dans mes bras il sent bon, et la musique est si bien accordée*, j’aime sans détour.
J’ai retrouvé une note qui date de mai 2022, il y a plus d’un an donc, j’avais écrit « J’ai besoin de plus d’intimité avec ma propre personne. » Je l’ai accompli, comme j’ai accompli beaucoup de choses ces derniers temps, ça se voit pas trop, ça s’explique difficilement, mais c’est des choses très importantes, des choses profondes dans le cœur.
* Dandelion – Daughter
croisé un voyou avec une capuche noir sur la têt et une soupe au potiron dans la main
il a pas chippé depuis longtemps
c’est parce qu’il a trouvé un emploi
il chippe à mi-temps maintenant
amoureux puis épuisés. pour eux aussi, l’amour aura duré trois ans — cela fait quatre, pourtant, qu’ils vivent ensemble. une année à prétendre s’aimer encore, désespoir pousse souvent à y croire. quotidien secoué des disputes d’après-minuit, ce-sera-la-dernière-baise pourtant suivie par d’autres, tu m’aimes? je ne sais pas. *** est infidèle et celui qui partage sa vie le sait.
quotidien partagé dans un deux pièces pas bien grand et mal illuminé. si on lui demande s’il l’aime toujours, il dira probablement oui d’abord, puis peut-être, silence, sourire las, sans doute encore un petit peu. s’obstine à l’aimer au moins un jour sur deux. le je t’aime facile caresse toutes les peaux des amants, susurré comme un compliment hypocrite, il aime, oui, mais pas toi, pas eux, il dira c’est moi que j’aime à travers vous, mais vous aimez-moi, à genoux.
l’heure du thé sacrée et les redbeans étalée sur un toast beurré. la peau s’habille de carmin aux premiers rayons de soleil de juillet, l’accent est fort et assumé.
je sais pas en vrai, un peu envie de vivre des passions sans le stress qui va avec, envie de petites flammèches brûlantes mais pas trop encombrantes
Repris contact avec mon ex-femme, elle et les enfants vont bien.
Si Rebeka n’était pas là c’est que mon destin m’attendait juste un peu plus loin, c’est dieu qui donne et il a pas fini.
Mais trêve de plaisanteries, il s’agirait de peindre comme une forcenée de passer pas une seconde éveillée à faire autre chose. J’ai eu des rêves de pastille rouge qui dit vendu.