Errances

19 octobre 2023

fréhel 18.10

Filed under: wanderings,- zouille — zouille @ 21:37

est-ce que tu veux danser?

Filed under: wanderings,- zouille — zouille @ 21:31

(Maurice)

je n’aime pas trop danser. En fait je ne sais pas j’ai jamais beaucoup fait la fête.

Voilà ce que je me suis dit en recevant ton message ce matin. D’où t’es venue cette envie ?

Je ne pensais pas que tu aimais danser. C’est vrai qu’on ne se connait pas vraiment bien mais je ne t’imaginais pas comme ça.

Quand un bon morceau passe à la radio, je tape du pied sur ma chaise rouillée. C’est bizarre, ça ne m’est jamais arrivé de me lever de ma chaise pour danser depuis le phare. Pourtant je suis bien à l’abri des regards, tout seul sur mon phare. Tout seul. Dans un silence de pierres froides. Avec le catadioptre rouge qui, tous les soirs répète sa chorégraphie circulaire. Maintenant il est trop tard. Et non, je ne veux pas danser. Peut-être que ma propre solitude m’intimide.

maurice ae3

Filed under: wanderings,- zouille — zouille @ 21:29

Nom : Maurice
Age : 70 ans
Principal trait de caractère : minutieux
Particularité physique : très petits yeux
Situation familiale : veuf
Profession : garde de phare
Domicile : Cap Fréhel
Environnement : tout autour du cap, Fréhel, Plévenon
Animal préféré/détesté : bernard l’hermite/cormoran
Chiffre porte bonheur : 12
Objet fétiche : carnet d’observations d’avions
Photo gardée toujours avec lui : photo de son petit caniche gris décédé en 84

 

Sur ses temps de pause , Maurice sort sa vieille chaise toute rouillée qu’il installe dans le jardin pour regarder les avions. Il a une sorte de fascination pour les avions depuis tout petit. Pourtant il a toujours travaillé dans des domaines qui se rapportait au marin et au terrestre. Les journées de ciel dégagé, il sort son petit carnet de notes où il marque méthodiquement tous les passages d’avions : l’heure, la compagnie aérienne, la direction, la vitesse… Il écoute même parfois une radio spécialisée qui donne des informations précises sur la météo ou sur des caractéristiques de tableaux de bord.

Maurice remplit un carnet par mois de ces précieuses observations. Il se dit, parfois, qu’il aurait pu être là-haut avec eux.

est-ce que l’hiver sera rude ?

Filed under: - odilon — odilon @ 20:36

mauvais signe : rude parce qu’il ne le sera pas
les augures abandonnent et le temps est trop doux
on racontera la neige aux enfants s’il y en a
le vent sûrement franc, les manteaux toujours mous

peut-être même qu’on verra écharpes autour du cou
comme des choses du passé bonnes pour le débarras

randosoulaflot

Filed under: wanderings,- bullos — bullos @ 18:27

cap fréhel.

Filed under: wanderings,- bullos — bullos @ 18:26

déni de l’automne

Filed under: wanderings,- bullos — bullos @ 18:20

 

aile-playmobil-escalier

Filed under: wanderings,- bullos — bullos @ 18:16

J’ai toujours rêvé de voler. Étant donné que je n’ai jamais tellement réussi, lorsque j’étais petit je m’amusais à faire voler mes playmobils en m’imaginant être le personnage que je tenais dans ma main.

Mais ça aussi ça n’a pas duré longtemps, surtout lorsque j’ai tenté le décollage du gros boeing playmobil du haut de l’escalier.

Mes parents avaient l’air ravis. Tellement ravis qu’ils ont réussi à me faire voler jusqu’à ma chambre. Et comme par hasard, mes playmobils se sont envolés.

Filed under: wanderings,- bullos — bullos @ 18:06

Eva, Marie & Théo

Filed under: wanderings,- bullos — bullos @ 18:01

corbouille & lélé

Lényi

Filed under: wanderings,- corbix — corbik @ 13:02

Nom: lényi
Surnom: L008
Principal trait de caractère: aigri
Particularité physique: oreilles de fée
Situation familiale: marié sans enfants
Profession ou activité: cadre dynamique
Domicile: sans domicile fixe
Moyen de transport: moto 125 débridée
Passion: observer le mycelium au microscope
Animal préféré: la mouche titan
Animal détesté : le golden retriever
Plat préféré : les algues vertes
Couleur préférée: blanc satiné
Chiffre porte bonheur: 800000008
Objet fétiche: un Poudrier
Ce que représente la photo qu’il garde avec lui: un selfie de lui même

Gel fixation béton et santiags aux pieds, il s’est sappé pour bal des pompiers. On voit le reflet de la lune dans ses cheveux satinés et aussi des lucioles quand le ciel est dégagé. Il glisse ses mégots dans son poudrier en fonte, il aime les qui filles boivent de la suze.

atelier d’écriture (4) avec Anna

Filed under: wanderings,- antide — latige111 @ 12:49

au fond du jardin

entre les tuyas qui grattent le dos

le cabanon qui sent l’araignée

et le saule qui bave

il y a une structure vert d’eau

la peinture se détache

tu peux la gratter

ça tombe par fragments tu sais

comme quand tu peux pas t’empêcher

de gratter ton vernis à ongle

c’est la structure de la balançoire

au début yavait 2 balançoires en bois

la plus vieille s’est cassé

iels l’ont remplacé par une en plastique

jaune le plastique aérodynamique

celle ci elle va plus vite plus haut plus loin

elle donne le frisson du vertige tu sais

au fond de la poitrine ou dans l’estomac

quand j’ai trop mal au ventre

je grimpe sur le côté

et je fais le cochon pendu

atelier d’écriture (3) avec Anna

Filed under: wanderings,- antide — latige111 @ 12:49

René, surnom Loulou, a 11 ans, dans la vie il est passionné, il a un petit nez en trompette et des longues tresses, il a 3 mamans, sa passion c’est faire de la crabougnasse de crabougnasse et du parfum à l’eau de rose, il vit dans terrier de renard aménagé dans le bois près de l’étang, il se déplace essentiellement à pattes, passe le reste de son temps libre à s’occuper de renard, son animal préféré c’est renard, son animal détesté c’est la punaise de lit, son plat préféré la crabougnasse banane kiwi, son plat détesté il l’a jamais goûté mais c’est probablement la crabougnasse d’andouillette, sa couleur préférée c’est côte d’émeraude et il déteste le jaune fluo, il kiffe le chiffre 3 car c’est sa date de naissance et garde très précieusement la cocotte minute de sa grand-mère ainsi qu’une photo de sa grand mère et lui déguisés pour halloween.

Un peu de boue fraîchement recueillie, de la menthe séchée et une cuillère à sucre de pattes de fourmis, la crabougnasse de crabougnasse était presque prête. Elle dégageait une vapeur épaisse, un peu brune. Il ne restait plus qu’à mettre tout ça en pot et René pourrait en vendre aux adultes du lotissement. Ses crabougnasses remportaient un succès fou. René avait théorisé que tout était meilleur en bouillie. Prenez une banane par exemple : c’est doux, et un kiwi par exemple, c’est plutôt piquant. Et bah si on les écrabouille ensemble, ça fait une crabougnasse de crabougnasse vraiment fameuse. Sa nouvelle recette manquait d’un petit peu de quelque chose qui garantirait le grand frisson à ses client.es. Il cogita longuement en fixant la cocotte verte où cuisait la préparation. C’est grand-mère qui la lui avait léguée, le seul truc pour lui dans son testament. Elle possédait pas grand chose grand-mère : c’était son objet le plus précieux. Un éclair traversa René, et il détala à quatre pattes vers le terrier de renard, où il avait emménagé après une dispute des ses mamans. Renard c’était son meilleur ami et son terrier était très cosy. Aménagé et tout, lit superposé, kitchenette, ascenseur, wifi. Il farfouilla dans sa besace qui traînait sur le canap pour trouver son objet fétiche, qu’il gardait tout le temps sur lui sauf quand il préparait la crabougnasse de crabougnasse, faudrait pas le salir. Il mit finalement la main dessus : c’était une photo de grand-mère et lui. Elle portait un faux nez, mal fait : on voyait l’élastique, un chapeau rapiécé en feutrine noire, plutôt réaliste, et dans ses bras, une citrouille à visage, plus cute que flippante. René, lui portait une robe en polyester violette motif toile d’araignée. C’était son dernière halloween avec elle, sa fête préférée. Il ferma les yeux et déchira un bout de la photo, ça lui hérissa ses poils de tête. C’était un bout de souvenir qui manquait à la recette.

Atelier d’écriture n°3

Filed under: wanderings,- ezra — Ezras @ 10:55

Ezra aime ses mains parce qu’elles lui permettent de travailler. ( Manger boire Écrire) Enfin surtout produire et puis c’est à ces moments là qu’il peut exister, elle aime ses mains pour faire des choses pas toujours belles mais parfois elle peut récupérer des coquillages morphé avec un caillou qui lui font croire que lui aussi, s’il presse deux objets assez fort entre eux, peut les mélanger pour en faire un bijou.

C’est aussi la parti de son petit fétus qui a poussé en premier, alors forcément il s’en sert pour faire des dessins dans le sable en attendant que le reste de son corps se décide à apparaître. Des pieds ça serait chouette, on pourrait aller en balade tout les deux. Mais pour ça il faudrait peut être les relier aux mains, sinon je me retrouverais juste à porter des morceaux d’Ezra comme un monsieur patate incomplet trouvé en brocante.

11:11

Ezra a toqué à mon téléphone avec ses grandes mains de pianiste mais est parti aussitôt que la minute a tournée au douze.

J’aimerai bien réussir à lui prendre la main un jour pour la faire rester un peu plus longtemps qu’un moment de flottement.

généralités (22)

Filed under: wanderings,- saintemarie — SainteMarie @ 02:09

Je parle tellement je me demande combien de mots je dis en 1 journée. blablablablablablabla sans fin

Mais c’est constructif toutes ces conversations je me sens plus malin ce soir que ce matin. Mon cerveau a mouliné fort c’est du sport je vous jure.

18 octobre 2023

Juste Eva

Filed under: wanderings,- ezra — Ezras @ 23:29

dernier bain

Filed under: wanderings,- panoplie — panoplie @ 22:20

18h : je plonge d’un coup mon corps dans la mer verte irisée le courant glacé qui électrise comme deux doigts dans la prise : un délice. en apnée sous l’eau tout s’est cristallisé, les pensées qui m’obsédaient toute la journée les vagues qui me crachent leurs postillons les ont emportés en me disant : t’inquiète. le vents finira par emporter mes habits c’est pas possible ! parfait parfait, dans ce cas je me couvrirais d’algues le temps de rentrer me chauffer au poele.

diderot (presque)

Filed under: wanderings,- mr. white — Mr. White @ 21:36

qu’est-ce qu’un monstre ? un être dont la survie est incompatible avec l’ordre existant
-diderot (presque)

Cap Fréhèl

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 21:33

« On va trouver des champignons cette aprem’ ? »

15 fois qu’il me tane avec ses champis, on a encore le sommeil au coin des yeux. Trouver des champis, trouver des champis. Mais comment ça TROUVER des champis ? Mais t’as envie dite faire pisser dssus par les nuages bretons toute l’aprèm ? Ton plan c’est de nous chier sur notre voyage tout en faisant chier avec tes champis, c’est ça ? Jles vois bien les grosses gouttes s’accumuler dans le creux des feuilles, qu’attendent seulement ton passage le sourire aux pour tout faire déchanter en venant taper la bise à ta nuque. AAAAH MAIS PTN mais trouver des champis sous un temps de pluie, jcoule pas assez du nez selon toi, jsuis un peu trop en forme ? Trouver des champis sous un temps de pluie, le vent soulevant tes habits trop lourd de tout ce pipi mais vazy t’y perdre dans ta forêt pour une poignée dmorilles.

En vrai, j’aime bien l’idée, l’activité me plait et au bout du compte, je sais que je t’accompagnerai. Mais suffit SUFFIT de mtaner avec tes ptn dchampis !

Cap Fréhèl

Filed under: - piitzuuu — Piitzuuu @ 21:18

La mer, des rochers et une falaise. Morceau de vague, je sens qu’elle se retire. Eclaboussures, en plein milieu, ma zone de mire. Ce même motifs reproduit sur la face d’une boite ouverte et vide. D’allumettes ? De cartes ? De timbres ? Contraste de formes se détachent d’un horizon. Reflet transparent, double exposition ? Tableau d’un âne tirant dans la même direction que l’ombre d’un oiseau. Une boite en verre où sommeille un oiseau. Du plus clair. Des plus lumineuses éclaboussures à son reflet. Il l’avait nommé tempête. Son écrin gris. Un geyser de joie dans les plus lourds labeurs. Compagnon de choix. Que son portrait. Aucune autre présence. Vide de toi. Plein de fracas. Les vagues coulent à flots sur les falaises de son visages. Une boite vide, rempli de ce qu’ils leurs restaient à vivre. Un calme à l’intérieur quand elles dansent leur rythme de marée. Vacarme interne quand mon reflet ne perturbe l’onde de l’ombre de l’eau, oiseau. Boite ouverte qui ne refermera jamais.

things take time – take time

Filed under: wanderings,- panoplie — panoplie @ 19:09

je me pince si souvent que j’oublie l’effet que ça fait avec le temps. d’ailleurs ces pincements-là ne plient pas la peau, ils ne font pas forcément mal non plus. c’est plutôt comme des morceaux de musique qui se coupent brusquement sans prévenir. Entre ces soubresauts je rêve mais pas d’une manière dont on peut rêver la nuit. sans cesse un glissement après l’autre m’entraine dans des voyages étranges des espaces ou je ne suis plus tout à fait moi. j’ai choisi dans la boîte un papier couvert de tâches de peintures bleues. il me fait penser à la cover du dernier album de courtney barnett
dans ses clips je suis cette personne un peu louche derrière la paroi transparente qui peint avec attention tout en regardant son reflet : quelle autre je vais être aujourd’hui ? je prend ma palette et trace sur la vitre des ronds de taille constante, aux différentes nuances de bleus. j’en dessine autant qu’il en existent d’autres en moi que j’essaie d’être, des panoplies qui tournent, des voix que j’attrape au vol pour sonoriser le fond de ma gorge. ce bleu là sera pour la meuf dure qui ne se pose pas de questions, cet autre à côté pour celle qui sait écouter sans trop l’ouvrir, celui là encore c’est pour la fille qui shine juste avec son sourire et son strass dans l’aile de son nez, celui là pour la loveuse qui dit je t’aime sans le dire, cet autre encore pour celle qui explose, et enfin lui pour celle qui parvient sans frein à écrire ses pensées qui deferlent par vagues.

devant la salle commune du gîte

Filed under: wanderings,- lakrima — lakrima @ 15:37

y a un arbre dehors il a une calvitie

un truc qui n’existe pas

Filed under: wanderings,- lakrima — lakrima @ 15:37

un truc qui fasse ressentir des trucs, un truc pour les jours gris comme aujourd’hui
un truc pour combler le vide, un truc pour ramener à la vie
un truc pour avoir mal un truc pour faire du bien
un truc pour se sentir love 2 love
un truc pour le myocarde
pour le palpitant
finalement je crois que c’est déjà un objet qui existe
ça s’appelle un défibrillateur et y en a un tout près d’ici

ma fan number one

Filed under: wanderings,- lakrima — lakrima @ 15:36

il lance la machine à fumée qu’il a reçu pour son anniversaire. un vrai nuage blanc sort de sa bouche béante et s’étale sur le plateau. le désert s’en recouvre, le nuage grappille centimètre après centimètre son nouveau territoire. il passe par-dessus la montagne, dont on ne devine déjà plus le sommet. la caméra fait un petit bruit. l’enregistrement démarre. il y a un silence monstre dans la pièce, du genre qu’on a peur de briser avec un gargouillement d’estomac ou une respiration saccadée. un instant passe et le nuage s’efface, il se dissipe dans l’air comme la barbe à papa fond sur la langue. il plonge la main gauche dans une caisse en plastique de rangement, de celles que l’on trouve en pack de 15 à moitié prix sur Amazon, et sent tout plein de choses qui lui rentrent dans la peau, lui piquent l’intérieur de la paume. sa petite main encore potelée jaillit en dehors de la caisse dans un bruit sourd, il brandit au bout du bras une toute petite minuscule riquiqui pièce de lego verte. c’est la plus petite taille et la plus jolie couleur. c’est aussi, selon son regard de grand réalisateur, la pièce manquante à son chef d’oeuvre. il la pose dans le décor type western-cowboy shit, sur la base d’un cactus déjà présent, mais pas assez grand selon lui, après quoi il tourne une nouvelle fois la scène.

je dois la montrer à ma fan number one, il dit.
elle va trop kiffer, il dit.
p’tet qu’en voyant comment j’ai bien travaillé, il dit, elle voudra bien m’acheter le nouveau pack lego.
maman, il crie, en remontant les escaliers qui mènent au garage en courant.
ses parents ont des amis à la maison, aujourd’hui.
il tombe d’abord sur un groupe d’adultes avec son père, ce sont tous des pères.
ils sont dans le salon.
il trouvera un groupe d’adultes avec sa mère, toutes des mères, dans la cuisine.
il criera et bougera les bras et tirera sur la jupe de sa mère, sa fan number one,
qui lui dira pour une fois de la laisser tranquille.

J2 en communauté

Filed under: wanderings,- zie — Zie @ 12:37

J’ai écrit + vite parce que je crois que j’avais pas envie de me remettre mal comme hier

J’aI essayé ma nouvelle technique, foncer sans vraiment marquer de pause et étaler tout ce qui me vient sur la feuille
Je vais vite mais je freine à chaque fois que tu tombes je vais vite car je sais que le chemin est long
Croûte croûte

Juste après le petit déj,
Parfois la ligne entre « là, je crois que si je m’arrête j’aurai encore faim » et  » et merde c’est beaucoup trop » est extra fine

Je vais vomir, c’est trois mots que je me répète en moyenne une fois par jour
Une banane, de la compote, une tranche de pain de mie, une tartine, deux petites tasse de nesquik soja, deux tasse de thé vert LIDL
Je ne veux pas avoir faim, je ne veux pas avoir le ventre bof remplis
Je ne veux pas arrêter un repas sans sentir mon ventre remplis, je veux pas avoir envie de vomir,

comme à l’aquarelle souvent c’est dur de s’arrêter avant que le mélange devienne dégueulasse
Croûte dos (more…)

satelites

Filed under: wanderings,- corbix — corbik @ 12:15

c’est un cadre  avec une photo et le paysage change tous les jours et tu peux rentrer dans l’image et avoir une  expérience différente tous les jours tu peux voyager partout même à lintérieur de la terre même à l’extérieur de la terre même sous l’eau même dans les satélites d’Elon musk même dans le jardin d’Octave à la Malhoure

lucky

Filed under: wanderings,- theo — theo @ 11:37

sous le ciel constellé et perché sur son cheval en plastique, un cowboy figé avance.
les herbes sont hautes et elles se frottent à ses mollets comme des chats aimants. avant que le soleil ne se lève avec ses yeux perçants, le cowboy sort de son blouson en cuir anachronique une boîte d’allumettes. ses ongles sont sales de la poussière du désert qu’il a traversé il y a plusieurs années. ce gars-là ne sait pas se laver. la boîte s’ouvre et elle est vide. il n’y aura pas de mini soleil à maitriser ce matin, on ne pourra pas jouer avec, le tourner entre ses doigts sans être jugé/brulé, la fuite par l’extinction est impossible. il faut arrêter d’enfoncer des portes ouvertes, rentrer à la maison, nettoyer la vaisselle, faire son lit. mener le travail à l’extérieur peut-être que ça touchera l’intérieur. on ne peut pas rester un cowboy effrayé par le soleil toute sa vie.

Atelier d’écriture n°2

Filed under: wanderings,- ezra — Ezras @ 11:27

J’imagine être mon père dans les années 80 à NY, monde du spectacle et de la nuit où les loubards comme moi font la loi. Les mains dans les poches je marche les pieds en avant. La clope au coin de la bouche que je fumerait comme dans un western. Une petite porte attire mon regard.

Plan américain avec personnage principal au milieu, le reflet du néon sur sa veste en cuir. Plan rapproché, son regard mystérieux suit le rythme de la musique.

Quelques marches et j’entre à l’arrière d’un hangars presque vide, le sol en béton fait résonné mes pas quand je me rapproche des seuls objets de la pièce. Deux tableaux de Mickey Mouse un peu fade. Je pense à Wharol et je suis contente que Virginie Solanas lui ai tiré dessus.

Envie d’explorer ou besoin d’air, je me dirige vers l’escalier qui je sais, va me mener jusqu’au toit. Toujours la nuit noir, le vent new-yorkais ébouriffe mes boucles blondes. Les grattes ciels déchirent l’horizon, j’y vois plus des formes d’animaux que dans les nuages.

Est-ce que les Bee-Gees ou Bernard Lavillier correspondrait le mieux à ce fantasme cliché? Même si j’ai détesté Saturday Night Fever, je donnerais beaucoup pour être John Travolta.

atelier d’écriture (2) avec Anna

Filed under: - antide,wanderings — latige111 @ 11:22

le paysage se fragmente au fur et à mesure que les nuages défilent

la montagne prend pied dans un lac de glace tiède

il l’encercle et la protège

à sa naissance la roche est striée de milliers de fines rayures grises et

à son sommet elle est toute lisse : unie

ici on ne voit qu’en niveau de gris mais

il paraît que dessous la couche de gris la montagne est orange

et le ciel bleu électrique

ça fait une heure qu’on est ici et

le même nuage défile en boucle

à son 336ème passage on voit qu’il s’assombrit

l’orage éclate à son 444ème passage

Renard éclate au même moment

en 8 morceaux bien découpés

4 pattes, 1 queue, une tête

et deux morceaux de corps non identifiés

la pluie battante devient rivière

et les morceaux sont emportés

vers le lac tiède et glacé

on a jamais retrouvé les fragments de Renard

on aurait voulu le raccommoder

les années passent, un arbre pousse

tout en haut de la montagne

il n’a pas de feuilles sur ses branches

et de loin on dirait qu’il est mort

de près, il est tout poilu

d’aucun dirait que si on pouvait voir les couleurs

il serait roux

atelier d’écriture (1) avec Anna

Filed under: - antide,wanderings — latige111 @ 10:19

Tout le monde fait des rêves. Quelques-uns s’en souviennent, beaucoup moins les racontent, et très peu les transcrivent. Pourquoi les transcrirait-on, d’ailleurs, puisqu’on sait qu’on ne fera que les trahir (et sans doute se trahira-t-on en même temps ?).

Je me rappelle pas souvent de mes rêves parce que j’ai le sommeil lourd. On m’a dit que quand on se rappelle de ses rêves c’est qu’on s’est réveillé juste après. Moi je me réveille jamais. Moi je me rappelle que des rêves que j’écris le matin quand jsuis pas tout à faire réveillé. C’est la plupart du temps de longs rêves où se succèdent des scènes qui n’ont rien à voir entre elles, y’a souvent un moment où je cours. C’est comme si les lutins qui font fonctionner mon cerveau se mettaient à jouer au yams la nuit tombée, fatigués de leur journée de travail. Les dés ils les ont sûrement trouvé dans un vieux tiroir. Je les imagine dans l’arrière cuisine, clopes au bec, yen a un qui a fait une petite suite.

La face 1 d’un premier dé lance une scène de manif (pattern récurrent de mes rêves),

La face 2 du deuxième dé lâche mon ex (autre pattern, mais de moins en moins récurrent)

La face 3 du troisième dé projette la photo de la plage qu’Ezra m’a montré tout à l’heure, avec les galets roses (mémoire immédiate).

La face 4 du quatrième dé rappelle la soirée film avec Blaiz la semaine dernière (random shit).

Ça c’est chez mes lutins, mais ma tête ça donne quelque chose comme : je me fais poursuivre en manif par des policiers, mais en fait la manif c’est pas à Rennes c’est sur la plage près du gîte. Le sable ralentit ma course et je finis par faire du sur place, le flic en profite pour m’attraper le bras, je tombe et ma tête heurte un galet. Un peu sonné, je mets quelques secondes à comprendre que je suis nez à nez avec Rouky le chien du film Disney Rox et Rouky, mais en fait à la place de sa tête y’a la tête de mon ex, sa moustache de connard et ses grand yeux de biche, avec juste deux longues oreilles qui pendouillent à droite et à gauche. C’est le genre de rêve dont je pourrai me rappeler.

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