la minute épistolaire (2)
Parce que je sais que vous l’attendiez toustes avec impatience, presque avec urgence!!, rassurez-vous les ami·e·s le voilà ! L’extrait de lettre du mois.
(Est-ce que je devrais dire à mes correspondant·e·s que les textes qu’iels reçoivent sont parfois (même si rarement et très partiellement) montrés à WordPress avant de les atteindre ? Question ouverte. Et surtout, question secondaire : après tout c’est mon intimité qui est dévoilée, pas la leur. Non ?)
« En cherchant par où te répondre je te relis, et ta lettre est très jolie, décidément. Comme une bouffée d’air frais entre les feuilles d’automne. Elle prouve ce qu’il ne faut jamais oublier, et tenir toute sa vie très proche de soi : il faut toujours écrire aux gens, maintenir le regard, tendre la main. Nous sommes toustes terrifi·é·es, tout le temps. Moi la première ; j’ai si souvent terriblement peur. Mais je me bats, je commence à apprendre, parce que même quand ça a fait mal je n’ai jamais regretté de m’être ouverte. D’avoir essayé de « percer la nuit du monde ».
[…]
Le soleil se retire et revient par vagues dans l’appartement. Je me dis que j’aimerais être […] près de la mer ; je me dis que j’aimerais être chez mes parents pour que tout se calme enfin, que les journées redeviennent entières et que le passage du temps soit à nouveau tangible. Pour fondre dans les bras de mon père et redevenir enfant, lorsque le monde était à ma taille, que je ne me noyais pas dedans. (Encore une fois, mauvaise semaine : ici, à Rennes, je suis plus heureuse que je ne l’ai jamais été. Seulement, manifestement, mon épanouissement personnel passe par le chaos.) »
((oui très bizarre l’ambiance)) ((mais l’air sent les vacances et les longs après-midi)) ((alors je crois que ça ira)) ((pas vous ?))