Close
on est allé au cinéma pour voir « Close » qui avait l’air d’un drame soft
En fait c’était horriblement triste, et quand une personne est sortie de la salle en étouffant un sanglot, c’était comme si le public s’est autorisé à chouiner un peu
Tout le monde se mouchait et reniflait (après on est en novembre, ça arrange pas l’affaire)
On se surveillait du coin de l’oeil pour voir si c’était trop dur ou si on encaissait
Quand les crédits se sont lancés, il y a eu le moment de flottement étrange qui arrive toujours au cinéma, qui mets un peu mal à l’aise : le film s’arrête brusquement mais on a du mal à en sortir, pourtant il faut partir, alors tout le monde s’affaire mécaniquement et part en regardant un peu ses pieds
j’ose pas regarder les inconnus avec qui on vient de partager une expérience émotionnelle dans l’obscurité chaude de la salle de cinéma
il me faut toujours 10 minutes avant de pouvoir parler à nouveau, sinon ce serait briser quelque chose de tacite, quelque chose qui flotte et qu’il faut laisser retomber
(à part ça le film était pas mal)