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Quand est-ce que tout s’aligne et que le temps redevient plein
Ne sonne plus creux quand on l’effleure la nuit
Juste avant le sommeil
Dans la suspension de l’esprit
Sur l’étagère une enfilade de livres de bibliothèque pas encore ouverts
Il faudra trouver un chemin au milieu des miettes
Et le chat ne sait toujours pas miauler
Elle couine ou elle gargouille comme un cochon d’inde
Mais jamais un « miaou »
Et jamais de soirée comme il y en avait au lycée
Calfeutrée chez mes parents
On attend l’heure du dîner en lisant un livre
Voilà : où sont les heures libres
Respirant dans le soir
Où quelques pensées ondulent comme la fin d’un bon feu
Mes ami·es ne veulent pas être vie·lles·ux mais moi je me réjouis de retrouver un jour les heures douces entre 18 et 23h
Et la suspension d’un 25 décembre ou un 1er janvier
Occuper le temps comme si rien ne pressait jamais notre corps à aller dans le monde, nos muscles à se tendre et nos yeux à s’écarquiller
Une casserole crépite sur le feu
On met un CD de jazz et on prend un plaid sur le canapé
Et demain est bien loin
Si loin encore qu’on ne le voit même pas
Voilà ce qu’il faudrait
Après des semaines comme celles-là.