Mandragora, jour 2
Le jardinier avait fini par couper toutes les cimes des arbres pour m’aider à m’extirper de cette terre qui gratte. A présent, je me balade sur la terre ferme, dans un pot de fleur DORE conçu à partir d’un morceau de l’armure du jardinier. Je pue le seum, maintenant on est assorti lui et moi. En plus il veut pas me lâcher les racines. Quelqu’un l’a missionné de me protéger. J’ai pas le choix, qui m’arrosera sinon ? Je suis pas faite pour survivre en dehors de la forêt.
Ducoup il me parle de marques d’armures pendant que j’essaye de préparer un plan d’attaque pour rétablir l’ordre du monde. Je crois que ça m’angoisse un peu : toute seule, ou avec le jardinier, j’y arriverai pas. Je sais même pas où aller. J’ai aucune connaissance du monde au-délà de la Lisière. Je crois que j’aurais préféré pousser dans une clairière comme tout le monde et me faire embarquer comme tout le monde plutôt que d’être celle qui doit sauver tout le monde.
Bref, on continue d’avancer pendant des heures, sans trop savoir où on va. Tandis que la Forêt se désépaissit peu à peu, la nuit tombe sur nous et en face on trouve un arbre chelou, tout carré et tout blanc. J’en ai jamais vu des comme ça, même pas sur mes feuilles de cours de géo. Mon compagnon actionne un espèce de mécanisme argenté sur le devant du tronc, et un pan de l’écorce immaculée se détache vers nous, dévoilant un tout autre espace à l’intérieur de l’arbre. Le jardinier me dit il faut que tu entres moi je suis trop grand et puis c’est à toi d’y aller, tu y trouveras des réponses petite pousse. Je commence à me dire que c’est sûrement pas un arbre de la forêt que je vois là mais bel et bien le début du monde de l’Après-Lisière. Je suis son conseil silencieusement et pénètre dans le cube blanc. A l’intérieur ya plein de trucs chelous transparents que j’ai jamais vu avant, mais sur une table au milieu quelque chose brille et m’attire irrésistiblement. C’est un livre bleu, qui ressemble à ceux de la bibliothèque de la colonie du mal, mais qui dégage une aura un peu louche, je saurai pas comment décrire. Maman m’aurait dit de ne pas y toucher. Au centre de la couverture un trou béant sur un vide noir parsemé d’étoiles et c’est comme si je pouvais plonger dedans. Le temps presse alors je me ressaisis et ouvre le livre. Les feuilles sont divisées en plusieurs cases, remplis de petits dessins et le texte est dans une autre langue que celle de la Forêt : je ne comprends rien. Sur les images je découvre un monde fait de saccages. Je remarque la récurrence d’un objet circulaire, parfois convoité, parfois perdu, parfois caché. A la fin du livre, une silhouette floue la porte, et le monde semble avoir retrouvé sa sérénité. J’essaye de discerner cette silhouette mais le livre se referme brutalement, le choc faisant tomber les objets transparents qui se fracassent bruyamment en touchant le sol et je me retrouve expulsé en dehors de l’arbre cube. Mon compagnon m’aide à me relever et ramasse délicatement ma terre qui s’était renversée.
Le jardinier avait fini par couper toutes les cimes des arbres pour m’aider à m’extirper de cette terre qui gratte. A présent, je me balade sur la terre ferme, dans un pot de fleur DORE conçu à partir d’un morceau de l’armure du jardinier. Je pue le seum, maintenant on est assorti lui et moi. En plus il veut pas me lâcher les racines. Quelqu’un l’a missionné de me protéger. J’ai pas le choix, qui m’arrosera sinon ? Je suis pas faite pour survivre en dehors de la forêt.
Ducoup il me parle de marques d’armures pendant que j’essaye de préparer un plan d’attaque pour rétablir l’ordre du monde. Je crois que ça m’angoisse un peu : toute seule, ou avec le jardinier, j’y arriverai pas. Je sais même pas où aller. J’ai aucune connaissance du monde au-délà de la Lisière. Je crois que j’aurais préféré pousser dans une clairière comme tout le monde et me faire embarquer comme tout le monde plutôt que d’être celle qui doit sauver tout le monde.
Bref, on continue d’avancer pendant des heures, sans trop savoir où on va. Tandis que la Forêt se désépaissit peu à peu, la nuit tombe sur nous et en face on trouve un arbre chelou, tout carré et tout blanc. J’en ai jamais vu des comme ça, même pas sur mes feuilles de cours de géo. Mon compagnon actionne un espèce de mécanisme argenté sur le devant du tronc, et un pan de l’écorce immaculée se détache vers nous, dévoilant un tout autre espace à l’intérieur de l’arbre. Le jardinier me dit il faut que tu entres moi je suis trop grand et puis c’est à toi d’y aller, tu y trouveras des réponses petite pousse. Je commence à me dire que c’est sûrement pas un arbre de la forêt que je vois là mais bel et bien le début du monde de l’Après-Lisière. Je suis son conseil silencieusement et pénètre dans le cube blanc. A l’intérieur ya plein de trucs chelous transparents que j’ai jamais vu avant, mais sur une table au milieu quelque chose brille et m’attire irrésistiblement. C’est un livre bleu, qui ressemble à ceux de la bibliothèque de la colonie du mal, mais qui dégage une aura un peu louche, je saurai pas comment décrire. Maman m’aurait dit de ne pas y toucher. Au centre de la couverture un trou béant sur un vide noir parsemé d’étoiles et c’est comme si je pouvais plonger dedans. Le temps presse alors je me ressaisis et ouvre le livre. Les feuilles sont divisées en plusieurs cases, remplis de petits dessins et le texte est dans une autre langue que celle de la Forêt : je ne comprends rien. Sur les images je découvre un monde fait de saccages. Je remarque la récurrence d’un objet circulaire, parfois convoité, parfois perdu, parfois caché. A la fin du livre, une silhouette floue la porte, et le monde semble avoir retrouvé sa sérénité. J’essaye de discerner cette silhouette mais le livre se referme brutalement, le choc faisant tomber les objets transparents qui se fracassent bruyamment en touchant le sol et je me retrouve expulsé en dehors de l’arbre cube. Mon compagnon m’aide à me relever et ramasse délicatement ma terre qui s’était renversée.