j’attends l’orage
il fait trop chaud pour sortir et le soleil m’écrase
(j’ai dit ça il y a deux ans) (c’était mon premier été à Rennes et je ne savais pas vraiment exister)
(je crois que ça va mieux)
le temps se déploie discrètement derrière nous et soudain on se retourne
la nappe de l’été qui jaunit l’herbe
et la fin d’un monde
(pas encore mais tellement bientôt que le goût est déjà sur ma langue)
(pas encore mais tellement proche que ça voile mon regard)
plus que quelques semaines ou plus que quelques jours
nous changerons encore
comme nous devons le faire
au début de l’été.