mes muses c’est les petits connards
amoureux puis épuisés. pour eux aussi, l’amour aura duré trois ans — cela fait quatre, pourtant, qu’ils vivent ensemble. une année à prétendre s’aimer encore, désespoir pousse souvent à y croire. quotidien secoué des disputes d’après-minuit, ce-sera-la-dernière-baise pourtant suivie par d’autres, tu m’aimes? je ne sais pas. *** est infidèle et celui qui partage sa vie le sait.
quotidien partagé dans un deux pièces pas bien grand et mal illuminé. si on lui demande s’il l’aime toujours, il dira probablement oui d’abord, puis peut-être, silence, sourire las, sans doute encore un petit peu. s’obstine à l’aimer au moins un jour sur deux. le je t’aime facile caresse toutes les peaux des amants, susurré comme un compliment hypocrite, il aime, oui, mais pas toi, pas eux, il dira c’est moi que j’aime à travers vous, mais vous aimez-moi, à genoux.