ocean calling
eaustagnante voudrait voir la mer alors on roule jusqu’à l’embarquadère. Ce n’est vraiment pas le plus beau coin ici le silence a posé un filtre gris et l’horizon est enfermé dans les containers rouges beiges et bleus. Le sol gondole sous nos pieds il est par endroit rempli d’eau et nous on saute dans ces baïnes en béton. le sel grignote mon jean dessine une fine vague blanche et je rêve que je nous aperçois là haut juchée sur les blokaus géants parées de nos drapeaux imprimés pour le grand voyage. Sur l’un d’eux il est écrit ocean calling -le nom de l’entreprise, je le fredonne dans une chanson. je penche mon regard vers la droite là où la mer finit dans la gueule béante d’un tunnel sans fond : c’est la caverne du sous-marin torpilleur. dans un mois : **london baby**, on dormira nous aussi sous les abysses noires