aleks
je prends mon petit-déjeuner dans le noir. les nouvelles du monde me glacent le dos. dans mon thé sans goût il y a un visage. le jeune homme ukrainien sur la 10 à Paris. il porte une veste en cuir trop grande des mains noires d’encre comme les miennes et une énorme valise défoncée couverte d’autocollants. sur le téléphone qu’il me montre je lis google traduction :
*maintenant je vis dans un atelier pour artistes en exil pour ceux qui sont persécutés Et quand je vivrai moi même dans cet atelier, ils me trouveront un logement séparé, alors nous pourrons déjà parler. Peut être qu’on sortira ensemble. Et peut être que nous nous réunirons d’une manière ou d’une autre. Alors je ne veux pas penser à l’avance. Vous n’êtes qu’une artiste aussi.*