clarté
souvent quand je rêve qu’il y a eu un effondrement, je marche dans la montagne avec ma mère et ma mini sœur. on s’élève autant que possible pour échapper au monde. à peu près à la mi-chemin on croise des ruines immenses d’une civilisation finie il y a un millénaire. on doit monter les escaliers le long de falaises abruptes, parfois s’accrocher aux marches pour avancer, des gravats roulent sous nos pieds chaussés Décathlon™. tout semble futile près de ces vieilles pierres. la fin du monde n’en est qu’une parmi d’autres. cette nuit j’ai fait ce rêve encore. j’aimerais monter tout en haut d’une montagne ce soir, pourquoi pas à la frontale, c’est super la frontale, puis m’assoir, observer l’obscurité. sans m’en rendre compte je m’endormirai sur mon rocher, bercé par la rosée et les nuages. au petit matin un saint-bernard gris me lècherait le visage. il me donnerait dans son tonneau de l’eau de vie goût bleuet, on partirait tous les deux pour descendre de la montagne. on rejoindrait les autres qui nous attendent en bas.