Extrait de note n°7
La peinture est morte selon Gaëlle et le livre que je viens de lire. Morte et revenue à la vie par le massage cardiaque du monde de l’art.
C’était gênant ce roman à la première personne comme une fan fiction whatpad de collégien en rut. Ça fait bander qui nos turbulences quotidiennes ? Oui je suis aigrie mais c’était fade alors que la réalité ne l’est pas du tout. […] En trente minutes je le survole et en même pas cinq le coin de ma bouche remonte comme quand je sens une odeur de poubelle.
Il fallait en plus que le seul mec du groupe soit le seul à percer. Merde c’est chiant de la fiction qui nous rappelle les risques trop probables qui nous guettent, j’ai envie d’un peu d’espoir. Au moins même la science fiction bancale me permet un peu d’évasion.
Il aurait fallu plus de nuances. Des nuances et de la délicatesse. Une infinie douceur déroulée sur un tapis de gravier. Peut être que c’est parce que quand moi je parle peinture ça me fait hérisser les poils de gêne, une oratrice enfant pour un sujet d’adulte. Donc quand je vois d’autres personnes le faire de façon maussade je projette cet inconfort.