Les gens du train (2)
J’aime lire « au-dessus des épaules des gens ». En pratique c’est plus sur le côté. Discrètement, en m’assurant que les barres de mes lunettes sont placées de sorte que la personne ne voit pas mes yeux bouger, et en espérant ne pas être trahie par la personne d’en face par un regard ou un hochement de tête. Des fois, c’est carrément la tête tournée vers le livre ou le journal. Mais dans ce cas, c’est parce que la personne m’a repérée et qu’elle essaye de m’empêcher de lire. J’observe les subterfuges utilisés et c’est assez amusant. Ca m’occupe le temps que le train arrive. Je ne risque rien. Madame n’osera pas me faire une remarque oralement.