La formidable histoire de Boucle-Brune et les clés magiques
Il était une fois une jeune fille, qui vivait dans un tout petit donjon tout en haut d’un très grand château, dans un quartier avec beaucoup d’autres très grands châteaux, dans une grande seigneurie de Bretagne.
Un matin, elle du quitter son petit donjon, pour aller prendre une leçon dans la très grande école des Arts, du royaume de Bretagne. Elle se leva et pris son petit-déjeuner qu’elle avait préparé elle-même (la pauvrette vivait seule et devait penser à tout, n’ayant aucun serviteur sous ses ordres).
Et c’est ainsi qu’elle quitta, chantant et sautillant, sa petite habitation, heureuse de pouvoir profiter des surprises et petits bonheurs imprévus que lui offrirai certainement cette magnifique journée d’hiver.
La leçon d’arts se passa admirablement bien. Elle se rendit alors aux écuries, paisible et confiante, pour une une leçon de conduite de carrosse. A cette époque-là, il était déjà très courant que les jeunes filles, tout comme les jeunes hommes, apprennent à conduire ce genre d’attelage. La leçon se passa admirablement médiocrement. Mais la jeune fille savait que le bonheur était constitué de petits plaisirs, et que rien ne pouvait gâcher une journée venant à peine de commencer. La jeune fille repris alors le chemin de son donjon, cherchant ses clés dans sa besace. Ne les trouvant pas, elle les chercha dans le carrosse, sous le carrosse, aux écuries, à l’entrée de l’académie, dans la grand-salle de l’académie, dans les ateliers des peintres de l’académie, dans les escaliers de l’académie, sur le chemin menant à l’académie, sur la route menant jusqu’à sa bourgade, dans les ruelles menant jusqu’à sa maison. Elle songea alors à prendre un anxiolytique pour ne pas s’évanouir avant d’arriver chez elle mais elle n’en avait pas. Elle se dit alors qu’un petit joint serait bien agréable mais elle n’en avait pas non plus. Elle se remémora avec envie l’injection de morphine qu’elle avait reçu quelques années plus tôt, mais là encore, ce n’était pas possible. Il ne lui restait que quelques dizaines de mètres avant d’arriver à sa porte. Son coeur était lourd. Il battait très fort, comme jamais il n’avait battu auparavant, ou peut-être seulement lorsqu’elle voyait son bien-aimé, un week-end sur deux et pendant les vacances scolaires. Elle s’empara alors de tout le courage nécessaire et gravit les 60 marches du donjon, toute tremblotante. Et là enfin, elle aperçu sa porte.
C’est alors qu’elle vit les clés, qui pendaient à la serrure. Elle ouvrit, entra, referma derrière elle, vécu heureuse, et n’eut pas encore d’enfant.
ahahahahaha
Commentaire by serwatka — 10 décembre 2010 @ 15:34