Le rêve de l’Homo virtuens
« J’ étais nu devant la machine, je l’entourais de mes bras, je caressais son écran lisse et froid comme si je caressais la peau d’une femme. Puis, avec mes doigts, j’ entrouvrais délicatement la fente du lecteur de disquettes et j’ y enfonçais mon pénis. À l’ intérieur, elle était chaude à s’ y brûler. Quand je remuais en elle, elle gémissait doucement. Les circuits électroniques s’ enfonçaient dans mon sexe et m’ excitaient. Les mémoires ROM, telles des piques pour ikebana, perçaient mon membre. Petit à petit, alors que je continuais mes mouvements de hanches, mes muscles, mon sang, les fils de cuivre, les microprocesseurs, le moteur et le plastique se fondaient tout en un, et j’approchais de l’extase. Je me réveillais alors, dans un état d’ excitation intense. »
Citation de Watanabe Kôji, OTAKU de Étienne Barral, DENOËL impacts, 1999
waow…
Commentaire by serwatka — 8 février 2011 @ 10:54