Errance – Raymond Depardon
La signature du regard est une affaire intime.
« J’ai mal !…
C’est le début de l’hiver, un jour comme les autres, dangereux… qui laisse filer le temps. Une impression de malaise me gagne, un manque d’enthousiasme, des projets flous, es désirs frustrés, enfin rien de très inquiétant, ce sont des pensées un peu sombres.
Je suis responsable.
Je pense soudain à un rendez-vous important. Je suis censé réfléchir à un nouveau travail à réaliser, il me faut donner des réponses claires et, pour la première fois, remplir des cimaises, beaucoup de murs blancs.
(…)
Que faire ?… Je suis libre, il me manque le désir, c’est-à-dire le pus important. Cette responsabilité me pèse. Il y a trop de guides, pas assez de solitude !… ( ou « Il y a trop de solitude, pas assez de guides!… » )
(…)
Un mot revenait toujours dans la conversation, c’était le mot « errance ». Mais comment photographier cette errance et d’abord qu’est-ce que cela voulait dire ?
Je promis d’y réfléchir… »