Pérégrinations (journal).
Il est agressé physiquement par ce froid sec et cassant.
Il repousse les éléments avec une violence sans nom, affrontant l’atmosphère ambiante la rage aux dents.
Il marche, vogue au gré de ses envies. Considérant les lieux désertiques, le regard larmoyant, ses mains meurtries qui le lancent.
La nuit l’étreint de sa plus belle parure sombre, elle épouse avec subtilité chaque angle, chaque ruelle, chaque instant de sa vie dans la marge.
Il erre, {air }, erre, {air }, erre, {air }
Il ne fait plus qu’un avec le noir, s’oubliant à ces ombres lunaires. Il est ces rues, ces lignes lumineuses, ces espaces clos. Il attends l’aube, qu’elle le frappe de plein fouet, le ramène aux communs des mortels par ses caresses matinales.
L’aurore l’épuisera, mais il s’effacera le temps de quelques heures…