Le temps de la consolation
… L’art est un vecteur de consolation parce qu’il amène du sens, une sensualité même au lieu de la perte. Ce n’est d’ailleurs pas seulement le spectateur qui se tourne vers l’art pour se consoler d’un monde désenchanté : le créateur ne créerait pas s’il n’avait pas le sentiment que quelque chose lui manque. L’artiste, ainsi, ne désire pas la fin de la douleur, plutôt son déplacement dans une œuvre. Il ajoute du sens au monde, donc voit que quelque chose y manque …
Michaël Fœssel philosophe auteur de « Le temps de la consolation »