mardi 2 février
Si la musique et le texte ont un statut particulier, c’est qu’ils peuvent être préconçus sur un premier support : le papier. Cette écriture permet de les penser au préalable. L’enregistrement sonore s’annonce alors comme un deuxième degré de l’écrit. Le monde sonore ne détient aucune place dans les arts – c’est peut-être une chance, que la photographie est en train de perdre. C’est un monde encore sauvage.
(…) Il faut apprendre à dégager l’inutile, pour trouver le détail fugace qui tracera un axe (…) Ce livre manifeste une volonté de mise à distance du phénomène sonore. Il raconte des pratiques de pertes comme méthodes de structuration.
Extrait de l’introduction Pour une écriture du son by Daniel Deshays.