Errances

23 avril 2016

l’homme qui dort 1974

Filed under: corridors — Étiquettes : , — errant @ 21:42

Tu n’as rien appris. Sinon que la solitude n’apprend rien, que l’indifférence n’apprend rien. Tu voulais brûler les ponts entre toi et le monde. Mais tu es si peu de choses. Tu n’as jamais fait qu’errer dans une ville. L’indifférence est inutile. Ton refus est inutile. Ta neutralité ne veut rien dire. Rien ne s’est passé. Nul miracle, aucune explosion. Personne n’est assez fort pour lutter contre le temps. Des gouttes qui tombent, les feux on/off, le radio-réveil du voisin indique le temps qui passe. Les jours et les saisons. Longtemps tu as construit et déconstruit tes refuges. Le monde n’a pas bougé et tu n’as pas changé. L’indifférence ne t’as pas rendue différent. Tu n’es pas mort tu n’es pas devenu fou. Pas de malédiction qui repose sur tes épaules. Nul épreuve ne t’attends. Le temps qui connait la réponse continue de couler. Tout recommence, tout commence et continues. Cesse de parler comme un homme qui rêve.

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