C’est alors qu’il décida d’ouvrir les vannes.
Il brisa lui même la barrière de sable qui le protégeait de la mer.
La vague d’eau salée déferla sur la muraille et s’engouffra dans la brèche.
Elle avait envie de chanter.
Elle voulait faire comme on chante à la Star Academy.
Elle voulait faire du théatre avec Oscar Sisto,des chorées avec Kamel et des débriefs avec Raffi affalé dans le canapé dusalon coloré.
Elle poussa alors la chansonnette.
« Laisser moi danser, laisser chanter ».
On lui ordonna de se taire et de mettre la table
Elle s’exécuta, et mis la table.
Aurélie avait la peau blanche et portait des lunettes.
Le stress des concours de Gymnastique lui faisait perdre ses cheveux.
Aurélie avait une grande soeur et le violet était l’une de ses couleurs préféré.
Il tourna violemment la clé et ouvra la porte.
Il entra en trombe pour commencer son ascension.
Il monta quatre à quatre les marches.
Il tenait sa robe dans les mains, concentré pour ne pas marcher dessus dans l’escalier en colimaçon.
Il n’avait pas vu l’heure.
Les minutes avaient filé trop vite en si bonne compagnie.
Les cloches retentirent avec 18 minutes de retard.
Les pivoines étaient par terre.
Couchées sur le trottoir, l’eau ruisselait dans le caniveau qui se situait quelques mètres plus loin.
Il était 7h09 du matin.
Catherine n’avait pas fait gaffe en reculant pour arroser.
Catherine s’était pris les pieds dans le tuyaux d’arrosage et s’était rétamée dans les pivoines.
Catherine avait lâché un gros « Merde » et s’était énervée contre elle même.
Il décocha son arc, ferma un oeil et coupa son souffle.
Il tentait de viser la mouette posée sur les premières marches qui permettaient d’accéder au phare.
Au loin les goelands volaient, guettant l’arrivée des pêcheurs.
Il était beau.
Il mettait exprès des chemises blanches trop petites pour que les muscles soient saillant.
Il fallait appâter le client.
À 7 euros le Coca, ça valait bien ça.
Il avait toujours la coupe impeccable et tenait son plateau comme personne.
Il organisait l’espace de sa terrasse comme on rentabilise la vitrine d’un magasin Ladurée.
C’était le seul à ne pas porter de cravate.
Bernard avait chaud.
Son tee-shirt couleur parme était framboise bien mûre sous ses aisselles.
Il avait perdu le bichon frisé de maman.
Il avait pas fait gaffe en ouvrant la porte pour sortir les poubelles jaunes.
Bijou s’était dit que c’était le moment ou jamais.
Bijou avait filé.
Elle était enrhumée.
On aurait dit Isabelle Nanty dans « Le Fabuleux d’Amelie Poulain » de Jean-Pierre Jeunet.
Elle avait son mouchoir humide en main, le nez rouge et un châle vert sapin sur les épaules.
Elle fronçait les sourcils dès que la cloche de la porte carillonnait.
« C’est pourquoi ? Qu’est ce qui veut le gamin ? »
Véronique vendait le magazine ELLE avec un jour de décalage.
Véronique était chanteuse à ses heures perdues.
Véronique était insulaire et elle chantait « Océane ».
Isabelle Nanty :D
Commentaire by Pauline Guémas — 29 juin 2016 @ 13:50