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Lorsque nous touchons un objet, nous y laissons un peu de nous-même : un fragment de peau et sa cohorte de bactéries occupées à dévorer et excréter. C’est notre signature olfactive. […]
Nous n’avons même pas à toucher un objet pour qu’il porte notre odeur : rien qu’en nous déplaçant, nous perdons des cellules cutanées. L’air s’embaume de notre sueur « déshumidifiante ». D’autant que notre odeur garde aussi le souvenir de ce que nous avons mangé, de qui nous avons embrassé, de qui nous avons pris dans nos bras. […]
Un chien dressé saura même distinguer deux jumeaux rien qu’en les reniflant.
Dans la peau d’un chien, Alexandra Horowitz, 2009