Errances

15 février 2017

Filed under: chemins — Étiquettes : , — errant @ 00:51

Elle était là. Je la sentais. Sa respiration, sourde, lente, désaccordait le silence de la nuit. Elle restait immobile, à l’intérieur de cet espace clôt où j’étais, moi aussi , enfermé. Cela faisait plusieurs jour que sa présence avait été prouvé. Des traces extérieurs qu’elle seule aurait pu amener. Le vieil homme, malgré son âge, s’était, dès l’instant, lancé à sa chasse, avant d’abandonner au bout de deux jours. J’étais donc le premier à me trouver au même endroit avec elle. Respirant à peine, je n’osait plus bouger. Il était impossible de définir sa possible hostilité envers nous. En réalité, nous ne connaissions pratiquement rien d’elle. Les indices qu’elle avait laissé ne nous laissant aucune affirmation possible. Nous ne savions même pas par quel moyen elle arrivait à s’introduire ici. Le vieil homme avait pourtant enquêter, pas de trou dans les murs, les portes étaient solidement sceller. La voie des airs avait aussi été sécurisée grâce à un système de filet à mailles fines. Elle parvenait toujours entrer. L’idée qu’elle avait toujours été parmis nous avait commencer à s’immiscer dans les esprits. Le vieil homme refusait d’y croire mais n’arrivait à donner aucune autre solution. Je pense qu’une part intérieur de lui-même croyait fortement à cette possibilité mais pour lui qui avait connu la communauté depuis ses débuts, c’était impensable de l’affirmer. Cela aurait empirer les choses et elles n’ont pas besoin de ça. Elle s’était déplacé lentement derrière les poubelles. Il m’était impossible de la voir clairement mais les bruits émanaient bien de cette direction. L’ouïe restait ma seule arme. Je reculais prudemment. Ma main toucha le mur de parpaing froid. Je sursauta ce qui n’engendra aucune réaction chez elle. J’aurai voulu m’échapper mais la sortie ne figurait pas dans mes options. J’ai pétrifié par la peur. Rester ici immobile face à elle jusqu’au lever du jour était peut être ma meilleur chance. Il est aussi plausible que l’on retrouve mon corps, abandonné par la vie, aux premières lueur du petit matin.

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