ELI
J’ai vus une croix sur sa main, j’ai pensé à lui et je suis allée le voir. Je ne savais pas que j’allais tomber sur sa photo.
Au début, j’ai essayé de me convaincre que ce n’est pas elle.
Mais que dirais-je ? Je la connais plus que moi-même.
Son corps posé sur un drap blanc, tel une plume sur une soupe. Aucun plis, aucune ligne, rien d’autre que ce corps de pute.
J’ai approché mon regard de cette photo, j’ai reconnus ses pied plates, elles ressemblaient aux miennes.
J’ai suivi la ligne de son corps, les jambes, ensuite les cuisses…
Elle cachait ses rondeurs et ses formes, mais je reconnais quand même son petit cul de gamine, et son ventre plat de spaghetti. Elle cachait ses seins avec ses deux mains fines et ses ongles de femmes, mais je les reconnaissais quand même.
Mais je n’étais pas encore sûr avant d’arriver à sa tête qui était quasiment hors-champs. On arrivait quand même à reconnaitre ses lèvres cloches, et son nez retroussé. Et surtout les boucles anglaises au bout de ses cheveux.
Ça sert à quoi de cacher petite conne ? Je sais déjà tout.