Pendant 2 ans Claire Tabouret a peint un autoportrait chaque matin
En 2012-2013 lors d’une résidence à Pékin, elle s’attache à peindre chaque jour son autoportrait à l’encre de Chine pour questionner son rapport à sa propre identité en impliquant le paramètre temps – cette notion du temps et du caractère mouvant des images par rapport au temps restera d’ailleurs une constituante fondamentale de son travail.
De même, son propre visage qu’elle a saisi tous les jours, à l’encre sur papier de riz, pendant deux ans, captant chaque jour les menues différences. Ces autoportraits ont été impulsés par une remarque de l’écrivaine Yoko Tawada : «On dit que le corps humain est composé à 80% d’eau, aussi n’est-il pas étonnant qu’un autre visage apparaisse chaque matin dans le miroir.»