Fin de journée.
Il est de ces jours où la lumière fait qu’on pourrait tout aussi bien être ici qu’ailleurs. On imagine le front de mer à l’angle de la prochaine rue. Aujourd’hui fait partie de ces jours-ci. Sur l’escalator, je ne vois que le ciel et la cime des arbres. Je l’imagine déboucher sur un grand carrefour, un de ceux que je haïs d’habitude. Mais aujourd’hui je me plais à l’imaginer comme le départ d’une infinité de rues inconnues dans lesquelles il me suffirait de déambuler pour recommencer à voir, outrepasser cette sensation d’immobilité. Car la réalité est qu’on est bien seuls dans notre monotonie.
Et le soleil d’automne durerait ainsi une éternité.