Les Frères de la Tribulation Sfumato
Les fils Sfumato.
Mon frère et moi fréquentions tous deux la mort. Lui n’y prêtais plus grande importance. Il est plus jeune, mais son effusion pour les cadavres s’avère plus régulière. Des abîmés, accidentés, fracassés et cabossés il en trimbale un sacré nombre tous les jours. Moi seul le tourment d’amis et proches ainsi qu’une brève approche de la taxidermie me permirent cette rencontre. Aujourd’hui nous nous en sommes séparé, lui comme moi, avons banalisé la mort, comme un événement systématique, courant et naturel. Pourtant je reste consterné par son absence de poésie, sa ataraxie stoïque, sa réflexion médicale qui le détourne de tout deuil et affliction. Je glorifie tous êtres vivants du règne animal, qui fascine bien plus vivant qu’immortalisé en une fourrure figée, cependant, je devrais me remettre à la Taxidermie. Nous partagions quelque chose avec ce frère.