Comme un livre
Et peut-être qu’à un moment donné, il faut arrêter de se voir comme quelque chose qui flotte, comme quelque chose de mou, qui se meut dans l’espace avec tout un dépitement bruyant. Regardez vous comme un livre. Et aujourd’hui, apprenez à vous relier. Relier. Re-lier. Si je me sens vide, flottante, angoissée de ces blancs qui me mangent toute entière et me font disparaître parfois ; recousez-moi. Aidez-moi à me recoudre. Vous en êtes l’auteur de chaque page, vous les vivez. Je les vis. Souvent c’est éparse et éparpillé, dense et creux, doux et dur, comme une tendresse vexée.
Rassembler les pages que l’on trouve trop flottantes ou trop seules. Rassembler, assembler. Serrer. Lier. Souder avec la meilleure des coutures.
La cohérence ça commence aussi par là. Le désir de se rassembler, de recoudre les petits morceaux de soi trop dispersés.
c’est très beau
Commentaire by tiry — 6 mars 2018 @ 23:24