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la nuit on installe des grands lits dans la pièce principale pour former un dortoir pour tous. c’est idéal. c’est là qu’on se sent le mieux, comme à l’abri de la voix terriblement silencieuse qui maraude dehors. ce soir là ils ont soufflés dans de longs tubes en bois. c’était joli. des monstres qui veulent s’échapper, le tourment intérieur qui se tortille et vient chanter des mots dissonants. je m’allonge au sol pour me fondre à cette vibration. je me fond à un souffle. au siens. le language du souffle ressemble au langage des yeux mais il pince moins au coeur. il caresse la joue.