Le piano qui se déplace seul
La course du tabouret
Un temps de rien, de silence
Le piano se met à jouer
Quelqu’un qui joue du piano
Quelqu’un qui rentre, enlève ses chaussures
Ce quelqu’un danse ou pas
Quelqu’un qui rentre, enlève ses chaussures, enlève son manteau
S’allonge la tête contre le sol pas loin de son manteau
La personne qui danse ou pas vient se glisser sous le manteau, sort ses mains des manches mais pas sa tête
Le pianiste se lève, éteint la lumière et s’en va
Le temps de rien , de silence
Une personne rentre et fait une suite d’actions sans sens, des allers-retours
Une hyper-activité palpable
Déplacer des objets, courir, peut-être crier
Puis déplace les deux corps inertes vers la sortie
Les fait sortir de la salle
Ainsi que le piano et tous les autres objets de la salle
Seul dans une salle vide
Cette personne qui est dans la salle prends le micro et sors par la porte vitré
Elle passe derrière la grille? Traverse la route? S’assoit dans la pelouse? Ouvre une voiture? Rentre dedans?
« Un cri qui résonne dans le vide
Un cri qui déplace des immeubles
qui renverse un bidon d’essence
Un cri qui éclate les ampoules.
qui se prend les murs.
Un cri qui retourne l’estomac
Un cri qui ne veux rien lâcher
Un cri qui défigure les passants
qui écorche les serrures.
Un cri qui perd de son assurance
Un cri qui commence à regretter
Un cri qui ne veux plus s’entendre
Un cri qui rougit
Un cri qui cherche la sortie
qui se glisse sous la porte.
Un cri qui s’éloigne
Un cri qui finit par se chuchoter. »