Des fois trop réfléchir bloque toute possibilité
L’envie de trop bien faire bloque l’envie de lâcher les murs
Les rendre brillants, collants, qu’ils brillent toujours,
Que le passage paraisse frais, daté d’à peine quelques minutes
Pouvoir imaginer cette personne qui a laissé sa langue taper sur le mur tout ce temps,
Penser ça au milieu d’une salle vide
Penser ça peut être même sous une douche assise sur un tabouret en étant toute habillée
Et parler
Parler de quoi?
Peu import, parler
Ou lire un texte sur une feuille mouillée comme les murs
Indéchiffrable comme les voyelles
Parler fort
Puis ne laisser plus aucun son sortir de la bouche,
Juste des mouvements, et la langue qui claque sur le palais
Comme une porte quand on sort un peu trop vite d’une pièce,
(Pas loin) des gens s’activent,
Ça bourdonne en silence,
Des occupations diverses,
Des trajectoires aux rythmes différents,
Raser les bordures,
S’allonger.