Romance à Noz
Combien de fois j’ai écumé les rayons de Noz en sortant des cours, avec juste en tête d’acheter le premier truc qui me rendrait un peu heureuse
Les rayons désordonnés, le monde rapiat qui chipe les dernières chaussures pour enfant de moins de 6 mois, regarder sous les rayons pour assister en avant première aux futurs articles dans des cartons, et se servir.
Tout emballés dans des plastiques transparents, étiquetés de jaune, 0,99, 0,69, 2,99, 1,50, et j’entasse et j’entasse les petits prix qui en deviennent un énorme, pour lequel on ne culpabilise même pas, alors que c’est 40 chouchous, une boite à chouchou, des barrettes, des tissus, des babioles, jolies ou pas, souvent pas.
Mais cette accumulation d’objets sans importances en remplissent mon coeur; d’importance. J’y tiens comme à un petit carnet intime, car toute l’énergie que j’ai déployé pour trouver chacun d’entre eux s’inscrit dans chacun d’eux, y laissant des petits bouts de moi, de mon âme.
Ensemble ils finissent par créer un tableau, une musique et même une maison qui est porte parole de petits instants heureux.