Errances

21 décembre 2019

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 16:11

Et quand le piano résonne dans les couloirs du cloître

J’ai la douce impression que l’école n’est plus qu’une sorte de rêve

Il est 19h bientôt

Et personne ne vient déranger la quiétude de mon imagination

Elle se sait seule avec le piano un peu désaccordé

Et moi je me balade dans un grand champ

Ou je danse

Le champ virevolte

Mais ce n’est plus un champ

C’est maintenant un long escalier qui tourne sur lui même

A chaque marche un voile s’évapore, laissant place à une marche sensuelle

Et me voilà dans du rouge

Beaucoup de rouge, qui se brouille quand j’y passe les doigts

Et la brouille se met à valser avec ma main, lentement

Puis ma main n’est plus qu’un bout de pierre que je jette dans un grand lac

Qui n’a pas de fin

Mais qui semble garder la pierre comme un courant

Elle glisse

Sous et sur l’eau

Sous l’eau encore plus d’eau

Qui noie mes sensations

Pour les recréer

Et je ne sens plus que le son qui ondule sur tout mon corps, le tordant de tendresse,

Il effleure

Caresse

Se pose avec mes secrets

J’ai l’impression que

Il est omniscient

Et je me laisse deviner

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