Enquête
Intrigue 1 suite
Les Horizons
[Bruit de train, hautbois, de la musique s’échappe de l’âme Rock]
EVA
- VOYEZ VOUS LES CHOSES SONT TRÈS SIMPLES. C’est la poignante tragédie humaine. D’ordinaire une femme abusera de n’importe quelle chose au monde, mais en aucun cas son mari. Elle continuera de lui faire confiance contre vent et marée.
VIOLETTA
- C’est la présence d’une autre qui complique la situation selon vous? Vous pensez que l’affection peut se transformer en haine avec la jalousie?
EVA
Toisant l’immense tour d’habitation.
- Pourquoi est-elle venue nous trouver ? Dans une architecture comme celle-ci, malheur au mari qui achète des kilos de désherbant. Si vous voulez mon avis, une femme de cette trempe n’a pas de souci à se faire.
VIOLETTA
- C’est vrai qu’elle est elle même très impressionnante ! Et puis cette barbe et chevelure me laisse pantois. Néanmoins si Mr Kondom a engagé cette assistante pour son bon plaisir, il n’a pas fait preuve d’un grand discernement en lui trouvant également un appartement au cinquième étage.
EVA
- L’Utile et L’Agréable.
[SANGLOTS-SANGLOTS]
UNE INCONNUE
- Oui ? Elle est en malaise à l’étage …
VIOLETTA (un accent tordu en insistant sur le « vous »)
- Mais qui êtes Vouuuuuus? De quoi est elle en malaise ?
L’INCONNUE
- Je suis Denise ONTWEED, vous n’êtes pas d’ici?
VIOLETTA
- Non. De St Georges.
DENISE
- Olalalala tout le monde est au courant. Ce n’est pas à moi de dire. Je ne dirais quoi que ce soit. Je n’ai pas vus ce mari, près de ses perruques, avec le désherbant.
EVA (à Denise)
- JE ne vois pas ce que tu veux dire mon cœur.
(à Violetta)
- Regardez moi la peau de merde qu’on se tape. Il va falloir arrêter de boire. Après Dior j’adore, la Suze j’abuse.
(devant le corps gisant d’Anne-Marie)
- C’est vrai qu’elle a l’air plus raide q’un prêtre dans un camp de scout. Je l’imagine à moitié nue se démaquillant…
DENISE (tenant fièrement un cookie relativement plat trouvé par terre)
- Ça c’est le padding qui a besoin de Vicky pour avoir un cul
VIOLETTA
- Cessez de faire la sotte voulez vous ?! Vous ne comprenez donc pas ? C’est peut-être avec ce vil biscuit qu’on l’a empoisonné !
- Madame Kondom, Madame Kondom, réveillez-vous !!!