Errances

9 avril 2020

Filed under: venelles — Étiquettes : — errant @ 12:58

Abasourdie

Une sonnette déambule alors dans les rues « désertes »

Cherchant écho dans les corps ici et là en transhumance courte

Une sonnette déambule alors dans l’espace nouvellement recréé

Expérimentant les nouveaux sons qu’elle peut alors produire

Une sonnette déambule alors sur le pas de portes fermées

Alerte à de nouvelles rencontres

Une sonnette déambule alors à l’étage au dessus, dans ses couloirs, sur ses murs

Elle sait que de silencieuses oreilles l’écoutent désormais attentivement

Une sonnette déambule alors dans les espaces dégagés entre les voitures absentes et celles immobiles

Vacillante et euphorique des nouvelles mélodies qu’elle sent se formuler

Une sonnette déambule alors à la rencontre de celleux qui sont né·e·s grâce à cet arrêt

Interrogeant, notant, prenant en photo, une journaliste avertie, capturant l’évolution de son tintillement

Une sonnette déambule alors et fait sursauter les êtres à la fissure

se vrillant et se recomposant quand les voluptés s’affirment.

Une sonnette

Un percement

Un rythme

Synthétisation exubérante de crayonnés

Définissent un

Deux

Trois

Un commentaire »

  1. j’aime

    « Le jour de l’exclusion du lépreux, le curé doit lui envoyer une tunique/manteau, une robe grise, noire ou écarlate dont l’épaule gauche ou la poitrine est ornée d’un morceau de tissu rouge en forme de patte d’oie ou de cœur ; il reçoit également un chapeau ou une capuche noire, un instrument (crécelle, cliquette), qu’il doit agiter de jour tous les dix pas et constamment de nuit (en Allemagne il s’agissait d’une corne), ou des morceaux de bois que le lépreux doit battre l’un contre l’autre pour avertir la population de son approche, ceux-ci fuyant pour éviter la contagion « 

    Commentaire by tiry — 10 avril 2020 @ 11:04

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