from above
C’est un capharnaüm ses cheveux, je pense qu’elle ne se coiffe pas. Ils sont tous hirsutes, il semble que ça ne la chagrine pas. On discute, elle me retrace son voyage. Elle dit que Syracuse mérite d’être explorée. Les amphithéâtres de Sarausa, la ville de Catane et l’Etna. Elle a noué en huit sur ses épaules une veste verte, sans ouatine, mais suffisamment épaisse pour la parer des coups du froid, enfin j’imagine. C’est du velours côtelé quand même.
Elle lui sied bien au teint. Elle est anxieuse à souhait. Elle doute, elle néglige toutes ses idées. Pourtant, elle foisonne d’espiègleries. Elle est rusée. Elle a même inventé des chaussures en torchis. J’aurais aimé la rassurer mais en vain. Comme elle, je me ronge les sangs, je regrette l’été, je suis incertain, on aurait juré deux convalescents.