Pitoyable planète apathique
Pratiquant les sorts obiens tant bien que mal
en orpailleur j’cherche l’aiguille d’or dans la botte de paille
envie d’paillettes mais on se retrouve tous philatélistes
athlètes en léchage de timbres, les soirs, en lice.
Témoins, polythéistes ou bien athées, abjurez l’règne des postiers.
La langue dépolie enfin s’délie par délices et liesses,
prise dans un délire pire qu’celui d’un gars priant l’retour d’sa maîtresse.
C’est sûrement la colle, mais j’sens la folie monter !
Souvent j’mens mieux qu’un arracheur de dent :
celui buvant sa liche d’alcool à deux doigts d’s’démonter
qui, l’artifice dévoilé, se consume en dedans.
En manque de songes, j’consomme occasionnellement :
contre monnaie d’singe, contacte le dealeur de limon
pour une dose du Marchand de sable, j’compte ses moutons,
Surveille le troupeau comme un berger fana d’psylos,
assis sur sa montagne en attendant d’trouver les mots.
Dyslexie inavouable, blèse le Montaigne, blesse de maux tendres.
j’voue un culte au Verbe déroutant…
j’avoue, inculte, c’est une verve dégoûtante.