La poste a réussie cette été à perdre deux lettre écrites de ma main. De la même main, la droite
Toutes deux étaient adressées à la même personne, qui me soutient ne jamais les avoir reçus.
Je n’ai pas voulue lui raconter ce qu’il en était. Si je les ai envoyés, c’est que je ne souhaitais pas annoncer leur contenu à haute voix.
Je n’ai que de brumeux souvenir de la première écrite il y a déjà longtemps, et à une heure de la nuit qui ne permettait pas les idées claires. Il était, majoritairement, question d’une histoire à propos de betterave et de pluie. Elle a été envoyée tard et fiévreusement après sa rédaction, aucun brouillon, pas de trace.
La deuxième, moins cavalière je pense, n’était pas une lettre. Juste une image découpée d’un fantôme avec à son dos écrit au marqueur « BHOU ».
Je crois qu’une forme de désespoir tendre a poussée cette correspondance morte née, peut être le papier l’a t’il sentie, et s’est refusé à cela. Ou peut être qu’un agent de la poste se délecte de ces missives dans un élan nostalgique.