Père
Parfois duper, mon paternel
maquette un monde sempiternel
peu dupe d’cette sale réalité, s’applique,
à parfaire son ère d’avions d’plastique.
Insuffle vie et offre voix,
le nerf d’la guerre aux Hommes-mastiques
qui livrent aveuglément leur foi
puis au pas, périssent
lui adressant l’ultime prière,
l’dernier « Pater ».
Dans tes bras, j’reste un poupon perché
l’esquisse d’un sourire perdu
qu’expert t’esquives sous quelques coups cachés.
Sans m’disperser : j’ai peur du pire…
Fébrile.
T’es ce qui permet d’éviter l’perceptible péril.
Appât des maux, pleine d’amertume
Tu m’en remet aux muses du noir.
Sans dire un mot
maudits les monstres du placard.
T’aurais su m’envoyer paître
Et j’aurais pu faire la pitre.
J’mériterais bien une paire de claques
pour mes paresses.
J’hériterais bien d’tes dantesques frasques
pour espérer.
Un jour peut-être on sera pair.
(On jouera à chasser les papillons d’nos têtes.)
Te perpétuer dans toute ma chair, dans tous mes pores
mon père.