La Mer qui monte
Le Soleil brûlait légèrement mon bras gauche et, tandis que l’écume me léchait les mollets,
je m’imaginais la mer monter jusqu’à recouvrir le Monde.
Elle envahissait d’abord les littoraux, avant d’atteindre les villes
de plus en plus loin dans les terres, pour se refermer enfin sur tous les bâtiments
jusqu’au dernier, sans considération pour quoi que ce soit.
Je pensais à tout ça sans éprouver aucune peur, c’était même presque rassurant,
cette idée que la mer englobe notre Chaos par son indifférence,
comme si, d’une certaine façon, tout rentrait enfin dans l’ordre.