Il y a cette petite chapelle, perchée au bout du monde. Perdue au milieu de la bruyère et du granit, penchée au dessus de l’océan. Un peu plus loin, derrière les genêts, un vieux puits, engorgé de sable. Le toit, surplombé d’une croix de pierre. Les puits comblés me pince toujours un peu le coeur.
Je me demande si la croix rend l’eau bénite. Une bénédiction enfouie sous des mètres de sable et de roche.
Et si le vide avait encore été là, est ce qu’y tomber aurait fait de moi une sainte ?
Un bouquet de fleurs fanées gît dans la niche au fond. Je tend la main et les tiges s’effritent entre mes doigts. Je me retourne et en confectionne un nouveau. Des petites fleurs sauvages et des pissenlits, flamboyants comme le soleil.
C’est une offrande éphémère, bercée par le vent marin et le soleil de septembre.