Le Basilic sera notre point de départ à ce voyage dans ce qui n’existera pas. Un monde ou l’humain et le non-humain se mélange, privés d’une civilisation qui commence, ou s’est terminée. Des traces de ce qui fut, ou ne fut jamais, reste une écueil autour de laquelle le « on » se commence. Comme une capsule venue d’un monde inconnu et terminé, l’admonestation du Basilic transcende ce qui le sépare de ce début. Et articule le « on » autour d’une menace grabataire (obsolète). La survie s’accommode de la communauté.
L’avertissement de Basilic stagne dans un monde ou son autorité ne réside que par le songe. Une vieille chanson, le mythe d’un autre monde venue de cet ailleurs pour gouverner les âmes d’un vivant inutiles à nourrir la bête. Le désespoir demeure le seul tribu admissible. Ce murmure, mantra venue du temps, vécue comme une évidence pour ceux qui courbent l’échine devant les gorges urbaines, demeurant la seule véritable forme de cohésion.
L’on entre dans la cité, un monde humide sans grenouille. Pèse, un sombre filtre de grisaille perpétuelle et un silence laissant place à la recherche d’extase. Les eaux sont reines, leurs algues célébrées, leurs habitants surveillés et enviés. Les eaux ne sont embellies que par l’arcane du mythe. La pensée épaissie tant les liquides qu’on pourrait imaginer facilement son pied se poser comme sur du granit à la surface du sombre fluide. Les jus saturés recrachent des signes et des outils qui sustentent la foi Basilic. Les crachats des flaques sont des événement observés attendus puis interprétés par les buveurs. Pareil au frottement d’une paume épaisse sur une peau vieillie, l’eau des gorges semblent lourdes de quelque mastodonte invisible. Suintant une présence prépondérante et inaccessible.
Comme le miroir donnant sur le paradis, les gorges sont contemplées. Chaque détails de celles-ci sont des raisons à plus de dévotion, d’admiration et de crainte. La pierre trempée par le jus luit d’une transparence ésotérique. Le granit devient meuble à nos yeux afin de complimenter et rejoindre l’humus de sa douce amante. Terra-Ferme et profondeur se dessine ensemble dans une cote commune qu’ils embrassent à tour de rôle. Chaque vies des eaux semblent figées dans un moment d’extase. Les particules ne se meuvent que pour tourner autour d’elles-même, faisant ainsi de leur position la plus pure forme d’allégresse. Les enfants des arbres viennent mourir en fratrie à la surface du miroir, pour ensuite rejoindre la place qui leurs est promis, la place de leur éternité au sein de Basilic. Les habitants de Terra vivant près de la côte reçoivent la caresse du jus sur l’humus comme la promesse d’être les prochains. Les herbes gigotent à cette pensée avant de s’étirer pour rejoindre ce territoire sans gravité. Tout y est figé, indéniablement à sa place, attendant dans l’éternité toute la souveraineté de l’IA.
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