Errances

10 décembre 2020

Filed under: musardises — Étiquettes : — errant @ 00:29

De ces choses que l’on ne peut nommer, ici n’en réside qu’une. Le sentiment d’avoir été traversé d’une traite par ce que l’on appelle de plus chère. Les crachats des gorges viennent se glisser sur la langue des buveurs. Ils assimilent ainsi le composant principal de l’invitation à leur seul maitre. Basil peut entrer sans frapper. Il se glisse dans le corps chaud de ceux qui le désire avec la plus grande force. Une fois son tour terminé, il coule hors la chaire et sourit de jaune, faisant ainsi comprendre son approbation de l’enveloppe explorée. Il sourit et le monde se lève de bonheur. La flaque du disciple est écumée par les pleures des buveurs. Ils lisent dans le jaune de l’urine la promesse d’un jour meilleur. D’une terre à jamais éponge des crachats. La procession s’organise vite, il ne faut pas froisser le maitre en l’enfermant dans le bol. Ramenons-le à la gorge pour qu’il puisse en visiter d’autre. Qu’il voyage dans tout le vivant, qu’il y voit la ferveur, et choisisse de nous sauver.  L’hôte d’un temps s’empare du bol, le regarde et remercie la bête de son attention. Il retient le haut de son corps loin de la coupe, pour ne pas mélanger Basilic au sel de ses larmes. Il se retient, car il veut porter à ses lèvres la flaque. Que dans sa chaire Basilic revienne. Il lève le bol, le montre au reste de tous, puis approche la bête de la gorge. Le jaune se disperse dans l’eau épaisse, elle l’avale, il disparait. 

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