à travers la nuit
Les lumières jaunes des lampadaires glissaient sur nos visages à intervalles réguliers pendant qu’on traversait la nuit bleue.
Je percevais à peine le murmure des filles depuis l’avant du Traffic, où la musique de l’autoradio masquait leurs voix, les rendant indistinctes malgré mes efforts pour comprendre leurs paroles.
A côté de moi, le chauffeur demeurait silencieux, l’air entièrement absorbé par la conduite.
A quoi pensait-il ?
Silencieuse également, je profitais du confort apporté par la quiétude de l’habitacle, appréciant passivement la présence des autres, la sensation de la route sous les pneus, les lumières de la nuit qui m’avaient tellement manqué.