Expérience Tympœur: retour
Sans prévenir, sans raison apparente, le cœur revient fracasser le tympan gauche. Allongé dans le noir le « rappel » est évident. Je ne peux nier ce qu’il signifie. Comme toujours, je m’endormis après une heure et demie de lutte. Une lutte contre une certaine folie car la fatigue est là mais ce bruit… Incessant comme toutes les images, les idées qui traversent mon esprit. Mais je sais ce que ça signifie. Quand mon corps dormira je pourrais avoir accès à cet espace astral que j’avais abandonné. Pendant une heure et demie je sais que ce qu’il me passera par l’esprit deviendra encore plus vrai que quand je suis éveillé.
Morpheus disait à Néo : « Qu’est-ce que le réel? Comment définis-tu le réel? Si tu fais allusion à ce que tu peux toucher, sentir, goûter et voir alors le réel n’est que le signal interprété par ton cerveau. »
Cela semble peut-être flou pour vous mais sachez que ce n’est pas de la fiction. Je vous parle d’expériences rêvées qui marque le corps ou du moins si vous n’avez plus les stigmates de vos rêves, les souvenirs de leur douleur sont intacte.
Je finis donc par m’endormir. Je finis toujours par m’endormir. Cette nuit-là je ne savais pas que je retournerais aussi loin dans l’espace astral. Me voilà sur le quai du métro. Sur le quai du métro je vois le métro de la ligne en face déposer ses passagers. À vrai dire il n’y a que moi et la personne sortant de cette rame de métro. C’est moi en face. Le métro est le moyen de voyager des mondes alternatifs, du futur et du passé. C’est donc moi du futur, à moins que ce soit moi du présent face au moi du passé. Je ne sais de quelle époque je viens. On ne le sait plus tous les deux mais on sait une chose. On ne doit jamais rencontrer par erreur son moi. Un seul peut vivre. Il prit les devants pour me tuer mais mon esprit n’est pas encore prêt pour une telle expérience. Le réveil est brutal. Je ne pense pas qu’il eut le temps de me tuer, j’ai dû réussir à me réveiller à temps.
La nuit est longue à nouveau.