CCMCD
Lorsque l’énorme machine fut extraite du sous-terrain, l’équipe métallique de Bianca Marv commença à descendre les escaliers qui suivaient les parois de la profonde fosse rectangulaire. Les pas de chaque robot contre les marches de métal résonnaient dans toute la galerie, une symphonie qui devenait de plus en plus angoissante à mesure qu’ils s’enfonçaient dans le sous-terrain. Il commençait à faire noir. Le fond de la galerie verticale n’avait pas eu le temps d’être aménagée proprement par la foreuse, tout avait été laissé en plan depuis la dernière fois. À la station planétaire, on assistait à un spectacle étrange, toute une équipe de recherche, debout au milieu d’une grande salle vide, effectuant des mouvements incohérent avec leur environnement, leur regard fixant des objets inexistants. Ils étaient tous équipés de CCMCD, des « Combinaisons à Capteurs de Mouvements pour Contrôle à Distance ». C’était la solution qu’avait trouvé Bianca Marv trois mois plus tôt, le projet avait été réalisé par le CRIP en un temps record. Cette technologie existait déjà, mais on ne l’avait jamais poussé aussi loin. Projeter les mouvements d’un corps entier vers celui d’un robot était un exploit, surtout avec cette précision de mouvement. C’était une preuve de l’importance que le CRIP donnait à cet étrange disque.