L’aveu
L’age s’approche,
Les potentiels ne sont plus éternels,
Il faut choisir,
Dire au revoir à l’enfance,
Et trouver son identité changée,
Un nouvel être,
Certain.e de ne pas comprendre l’infini.
Ahuri.es parmis les ahuri.es .
Ce psaume, Hedwige, je le récite chaque jour, il est mon ancre au réel. Je ne connais plus les humain.es, je crois. Je ne me connaissais pas autant. J’ai retraversé chaque instant de ma vie sous le jugement du savoir. Le mystère de l’individu s’arrête dans un tourbillon. L’identité n’a pas plus de sens que les mots de ses amis. Le réel s’infiltre et déverse trop de mystère pour m’éviter la paranoïa. Trop d’évènements arbitraires que je ne comprends pas. J’ai absorbé le monde, j’ai oublié mes proches. Je ne les ais jamais autant aimé, j’ai voulu leur être présent. Il fallait que je me resitue. Que je dorme. Que je pense. Que je mange. Que j’écoute.
J’écoutais jusqu’à trouver tes pas à l’accueil de cet hôtel. J’ai ressenti ta frustration contre les gardes, tes agitations, ton regard. Je me suis reconnu dans les reflets de ton être. Et avec moi tout.e.s cell.eux que j’ai jamais voulus comprendre, suivre et écouter. Cell.eux qui ont accompagné les larmes jusqu’au souvenir. Les gens que l’on aime.
Je te remercie Hedwige d’être venue.
Je veux sortir d’ici.
Allons nous promener.