j’écris
Je sais rarement quoi écrire. Ce serait contre-productif de me réclamer d’écrire à un moment précis, parce que les choses marchent pas comme ça, je décide pas quand écrire, j’ai besoin d’écrire. Besoin d’écrire pour respirer, besoin d’écrire pour me retenir d’hurler, besoin d’écrire pas pour me contenir mais pour exploser sans heurter les gens autour, j’explose dans mon coin et ça me suffit. Et parfois les gens me lisent et c’est toujours un moment bizarre pour moi alors je m’en détache. Quand elle a lu le livre que j’avais écris au sujet d’une relation qui n’a pas aboutie, elle m’a dit: c’est ta manière de la faire exister. Et c’est ça. Et c’est plus que ça, c’est ma manière d’exister. Librement, et de la manière la plus honnête qu’il soit. Parce que je mens jamais quand j’écris — je mens quand je dis que j’écris de la fiction, ça oui, quand je dis que mon histoire joue sur la limite entre fiction et réalité. Je mens parfois aux gens, je me mens souvent à moi-même, mais je ne mens jamais à mon écriture. Mon écriture, c’est ma sincérité.